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Économie - Technologies

La crise mondiale précipite Sony dans le rouge pour la 1re fois en 14 ans

Le géant de l’électronique japonais a fait état hier d’une perte nette annuelle de 98 milliards de yens.
Le géant de l'électronique japonais Sony a subi au cours de l'exercice budgétaire 2008-2009 sa première perte nette en quatorze ans, victime de la récession internationale et plus encore de la hausse de la monnaie japonaise qui lamine sa compétitivité.
Sony venait à peine, au printemps 2008, de se rétablir sur de solides bases, après avoir enduré des années de convalescence suivant l'explosion de la bulle financière japonaise et la retombée de la fièvre Internet en 2002.
Mais la tempête qui s'est abattue sur l'économie mondiale à l'automne a ruiné ses efforts passés. Et le groupe a fait état hier d'une perte nette annuelle de 98 milliards de yens (761 millions d'euros), certes moins importante que redouté, mais symptomatique.
C'est la première fois que cela lui arrive depuis 1994-1995, même si par la suite il a plusieurs fois vu sa rentabilité malmenée et ses profits évoluer en dents de scie.
« La conjoncture est extrêmement sévère depuis la mi-septembre », a rappelé le directeur financier de Sony, Nobuyuki Oneda, lors d'une conférence de presse.
La flambée de la devise nippone, consécutive aux turbulences financières, a mécaniquement fait décroître le chiffre d'affaires du groupe. D'autant qu'elle s'est conjuguée à un déclin de la demande de produits électroniques grand public et à une intensification de la concurrence.
Les revenus et marges de Sony ont fondu. Le fleuron nippon a fait état d'une perte d'exploitation de 228 milliards de yens (1,75 milliard d'euros), tandis que son chiffre d'affaires a rétréci de 12,9 % sur un an à 7 730 milliards de yens (59,5 milliards d'euros).
Les recettes de l'activité-pilier du groupe, l'électronique (hors consoles de jeux vidéo), se sont effondrées de 17 % sur un an, du fait de moindres achats d'appareils photos, de caméscopes ou encore de baladeurs audio, un manque à gagner non compensé par un bond de 44 % du nombre de TV vendues par rapport à l'année précédente.
« Nous avons atteint notre objectif en livrant 15,2 millions de TV LCD », s'est consolé Gen Tsuchikawa, directeur des relations avec les investisseurs.
Pour autant, la division des téléviseurs, une des plus importantes au sein de l'électronique grand public, est encore loin d'être rentable, a reconnu M. Oneda.
« Cette année, nous pensons vendre à peu près le même nombre de TV, mais estimons possible de réduire de moitié le déficit afférent, grâce aux modèles haut de gamme qui sont les plus rentables », a-t-il toutefois indiqué.
L'activité électronique dans son ensemble devrait néanmoins perdre autant d'argent cette année qu'au cours de l'exercice passé, en raison notamment des charges de restructuration.
Autre souci pour Sony : les jeux vidéo. Bien que moins profondément ancrée dans le rouge que l'année précédente, « grâce à des réductions de coûts de production sur la console-vedette PlayStation 3 », cette activité n'est toujours pas profitable.
La situation de Sony contraste avec celle de son concurrent et compatriote Nintendo qui a encaissé des bénéfices record durant la même période.
Sony met en cause l'impact du yen cher et le déclin des ventes de son modèle PlayStation 2, désormais dépassé par la PlayStation 3 lancée fin 2006. Reste que cette dernière s'est vendue à seulement 10 millions d'exemplaires dans l'année, plus de deux fois et demie moins que la Wii de Nintendo, à présent difficile à égaler.
Le groupe Sony, qui a décidé de faire 2,5 milliards d'euros d'économies, poursuit la suppression de 16 000 postes dans le monde et la fermeture de sites de production détenus en propre, comme il l'avait annoncé fin 2008.
Malgré cela, il s'attend à rester très déficitaire cette année, notamment à cause d'un yen qui ne devrait pas fléchir.

Le géant de l'électronique japonais Sony a subi au cours de l'exercice budgétaire 2008-2009 sa première perte nette en quatorze ans, victime de la récession internationale et plus encore de la hausse de la monnaie japonaise qui lamine sa compétitivité.Sony venait à peine, au printemps 2008, de se rétablir sur de solides bases, après avoir enduré des années de convalescence suivant l'explosion de la bulle financière japonaise et la retombée de la fièvre Internet en 2002.Mais la tempête qui s'est abattue sur l'économie mondiale à l'automne a ruiné ses efforts passés. Et le groupe a fait état hier d'une perte nette annuelle de 98 milliards de yens (761 millions d'euros), certes moins importante...
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