Le pape Benoît XVI a appelé hier au rejet du « pouvoir destructeur de la haine et des préjugés » et à une coexistence paisible entre musulmans et chrétiens, lors d'une messe à Nazareth, en Galilée. La messe, en présence d'au moins 40 000 fidèles, a été célébrée au mont du Précipice où, selon les Évangiles, une foule mécontente des prêches du Christ tenta de le jeter dans le vide. Nazareth, où Jésus a passé sa jeunesse selon les Évangiles, est la plus grande ville arabe d'Israël avec 60 000 habitants, dont 30 % de chrétiens.
Arrivé en papamobile, le chef de l'Église catholique a été accueilli aux cris de « Viva il papa ». Très souriant, il a béni de la main la foule des croyants. Vêtu d'une chasuble et coiffé d'une mitre dorée qu'il a ensuite ôtée, Benoît XVI, s'appuyant sur une crosse, a pris place sur l'estrade spécialement aménagée sous un chapiteau ouvert. « Ces dernières années, Nazareth a malheureusement connu des tensions, dont le monde entier a eu l'écho, et qui ont nui aux relations entre les communautés chrétienne et musulmane », a lancé Benoît XVI. Il a invité les deux communautés à « construire des ponts et à trouver les moyens de vivre paisiblement ensemble ». Le projet d'édifier une mosquée, en contrebas du parvis de la basilique de l'Annonciation, avait mis en émoi le monde chrétien et le Vatican en 1999 et suscité des tensions dans la ville, avant d'être abandonné sur ordre de la justice.
Une mer de drapeaux, y compris du Liban, ondulait au-dessus de la foule constituée de pèlerins venus notamment d'Italie, d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Australie, d'Inde. « Voir notre pape, c'est comme un rêve », s'exclame Moses Denorio, un Philippin qui vit en Israël. « C'est tellement extraordinaire de le voir, même de loin. C'est une bénédiction pour nous et pour Nazareth. »
Le pape a ensuite rencontré M. Netanyahu dans un couvent jouxtant la basilique. L'entretien « a duré une dizaine de minutes et a porté sur le processus de paix au Proche-Orient et les moyens de le faire progresser », a indiqué aux journalistes le porte-parole du Vatican Federico Lombardi. Le pape avait apporté son soutien mercredi à la création d'un État palestinien « souverain » alors que M. Netanyahu y est opposé.
Lors d'une rencontre avec des chefs religieux dans la basilique, Benoît XVI a appelé toutes les religions à « protéger les enfants contre le fanatisme ». Un rabbin a appelé l'assemblée à chanter avec lui quelques couplets qu'il avait rédigés pour la paix, avant que le pape et les dignitaires présents ne se lèvent et joignent, dans un geste fort, leurs mains pour l'accompagner. Le pape a ensuite célébré les vêpres dans la basilique. Il a exhorté les chrétiens de Terre sainte à ne pas quitter la terre où leur foi a ses racines. « Votre situation fait penser à celle de la jeune Vierge Marie qui menait une vie cachée à Nazareth, avec bien peu de moyens humains en termes de richesse et d'influence », a-t-il noté. « Et pourtant (...) Dieu a baissé les yeux sur l'abaissement de sa servante, il a comblé de biens les affamés », a souligné Benoît XVI. « Ayez le courage d'être fidèles au Christ et de demeurer ici, sur cette terre qu'il a sanctifiée par sa présence », a ajouté le souverain pontife. Quelque 130 000 chrétiens vivent en Israël et 50 000 autres dans les territoires palestiniens, mais la population chrétienne de Cisjordanie et de Gaza se réduit inexorablement depuis la seconde intifada en 2000, beaucoup choisissant l'exil pour fuir occupation israélienne et marasme économique. Le pape doit achever aujourd'hui son pèlerinage en Terre sainte notamment par une visite au Saint-Sépulcre à Jérusalem avant de regagner Rome.
Arrivé en papamobile, le chef de l'Église catholique a été accueilli aux cris de « Viva il papa ». Très souriant, il a béni de la main la foule des croyants. Vêtu d'une chasuble et coiffé d'une mitre dorée qu'il a ensuite ôtée, Benoît XVI, s'appuyant sur une crosse, a pris place sur l'estrade spécialement aménagée sous un chapiteau ouvert. « Ces dernières années, Nazareth a malheureusement connu des tensions, dont le monde entier a eu l'écho, et qui ont nui aux relations entre les communautés chrétienne et musulmane », a lancé Benoît XVI. Il a invité les deux communautés à « construire des ponts et à trouver les moyens de vivre paisiblement ensemble ». Le projet d'édifier une mosquée, en contrebas du parvis de la basilique de l'Annonciation, avait mis en émoi le monde chrétien et le Vatican en 1999 et suscité des tensions dans la ville, avant d'être abandonné sur ordre de la justice.
Une mer de drapeaux, y compris du Liban, ondulait au-dessus de la foule constituée de pèlerins venus notamment d'Italie, d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Australie, d'Inde. « Voir notre pape, c'est comme un rêve », s'exclame Moses Denorio, un Philippin qui vit en Israël. « C'est tellement extraordinaire de le voir, même de loin. C'est une bénédiction pour nous et pour Nazareth. »
Le pape a ensuite rencontré M. Netanyahu dans un couvent jouxtant la basilique. L'entretien « a duré une dizaine de minutes et a porté sur le processus de paix au Proche-Orient et les moyens de le faire progresser », a indiqué aux journalistes le porte-parole du Vatican Federico Lombardi. Le pape avait apporté son soutien mercredi à la création d'un État palestinien « souverain » alors que M. Netanyahu y est opposé.
Lors d'une rencontre avec des chefs religieux dans la basilique, Benoît XVI a appelé toutes les religions à « protéger les enfants contre le fanatisme ». Un rabbin a appelé l'assemblée à chanter avec lui quelques couplets qu'il avait rédigés pour la paix, avant que le pape et les dignitaires présents ne se lèvent et joignent, dans un geste fort, leurs mains pour l'accompagner. Le pape a ensuite célébré les vêpres dans la basilique. Il a exhorté les chrétiens de Terre sainte à ne pas quitter la terre où leur foi a ses racines. « Votre situation fait penser à celle de la jeune Vierge Marie qui menait une vie cachée à Nazareth, avec bien peu de moyens humains en termes de richesse et d'influence », a-t-il noté. « Et pourtant (...) Dieu a baissé les yeux sur l'abaissement de sa servante, il a comblé de biens les affamés », a souligné Benoît XVI. « Ayez le courage d'être fidèles au Christ et de demeurer ici, sur cette terre qu'il a sanctifiée par sa présence », a ajouté le souverain pontife. Quelque 130 000 chrétiens vivent en Israël et 50 000 autres dans les territoires palestiniens, mais la population chrétienne de Cisjordanie et de Gaza se réduit inexorablement depuis la seconde intifada en 2000, beaucoup choisissant l'exil pour fuir occupation israélienne et marasme économique. Le pape doit achever aujourd'hui son pèlerinage en Terre sainte notamment par une visite au Saint-Sépulcre à Jérusalem avant de regagner Rome.
Le pape Benoît XVI a appelé hier au rejet du « pouvoir destructeur de la haine et des préjugés » et à une coexistence paisible entre musulmans et chrétiens, lors d'une messe à Nazareth, en Galilée. La messe, en présence d'au moins 40 000 fidèles, a été célébrée au mont du Précipice où, selon les Évangiles, une foule mécontente des prêches du Christ tenta de le jeter dans le vide. Nazareth, où Jésus a passé sa jeunesse selon les Évangiles, est la plus grande ville arabe d'Israël avec 60 000 habitants, dont 30 % de chrétiens.Arrivé en papamobile, le chef de l'Église catholique a été accueilli aux cris de...