Nucléaire : les Six attendent toujours une réponse iranienne pour une réunion

Les six pays tentant de convaincre l'Iran d'arrêter ses activités nucléaires sensibles attendent toujours une réponse précise à leur offre d'une rencontre avec Téhéran formulée début avril, a affirmé jeudi le ministère français des Affaires étrangères.

Le 8 avril, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne "ont proposé à l'Iran d'organiser une réunion rassemblant (le représentant diplomatique européen Javier) Solana, le négociateur iranien (Saïd) Jalili et des représentants de chacun des Six", a rappelé le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier.

"Nous n'avons toujours pas eu de réponse précise de l'Iran pour fixer une date pour cette réunion", a-t-il ajouté, alors qu'il était interrogé sur un article du Wall Street Journal affirmant qu'Américains et Européens se sont donnés jusqu'à octobre pour obtenir des progrès de Téhéran.

"L'Iran doit savoir qu'il ne pourra continuer de différer l'application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", a poursuivi le porte-parole.

Interrogé sur un article du quotidien israélien Haaretz évoquant la possibilité d'une attaque israélienne de l'Iran sans l'aval des Etats-Unis, il a répondu que la position de la France visait "à tout faire pour éviter l'alternative entre un Iran doté de la bombe et le bombardement de l'Iran".

La politique de la France vise à concilier fermeté et dialogue, dans l'objectif d'amener l'Iran à suspendre ses activités nucléaires sensibles, a rappelé Eric Chevallier.

Téhéran affirme poursuivre un programme nucléaire civil mais les Occidentaux soupçonnent l'Iran d'avoir des ambitions militaires.