Le rapport met l'accent sur ce que HRW considère comme étant des secteurs prioritaires en matière de droits de l'homme, à savoir les disparus au cours de la guerre civile, la discrimination contre les femmes, le mauvais traitement et la torture, la question de la main-d'œuvre étrangère et la discrimination pratiquée contre les réfugiés palestiniens.
Le texte avance des recommandations et exhorte les partis en présence à les intégrer dans leurs programmes électoraux. « Les hommes politiques doivent dépasser le simple stage des slogans, notamment ceux qui encouragent « la justice, la réforme et l'égalité », pour expliquer comment ils prévoient mettre en pratique ces objectifs », affirme Sarah Leah Whitson, la directrice du HRW au M-O. « Tout au moins, devraient-ils s'engager à mettre un terme à la torture et à amender les lois considérées comme discriminatrices contre les femmes et les Palestiniens », précise-t-elle.
L'ONG avance des recommandations définies sur des initiatives déjà mises en place. Elle appelle notamment le ministère de l'Intérieur à publier les résultats des investigations entamées en août dernier sur des allégations de corruption et de torture pratiquées au sein des prisons libanaises.
Elle invite en outre le Comité libano-syrien à enquêter sur les disparitions et à rendre publique toute information obtenue depuis mai 2005 sur ce dossier, et appelle le ministère du Travail à mettre en place une unité chargée de surveiller l'application du contrat standard des employés étrangers récemment mis en place pour les protéger de tout éventuel abus. Le rapport demande que soient abolies les restrictions de travail imposées aux Palestiniens et exhorte le gouvernement à soumettre au Comité onusien de lutte contre la torture un rapport attendu depuis 2001.