L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé mercredi près de 500 cas supplémentaires de grippe porcine dans le monde, portant le total des personnes contaminées à près de 6.000, avec une majorité de patients recensés aux Etats-Unis.
Selon l'OMS, 33 pays - dont Cuba, la Finlande et la Thaïlande depuis mardi - sont désormais touchés par l'épidémie provoquée par le virus mutant A (H1N1), pour lequel il n'existe actuellement pas de vaccin. A l'échelle mondiale, on dénombre 5.728 malades et 61 décès.
Les Etats-Unis ont notifié, selon l'OMS, 3.009 cas avérés, dont 409 supplémentaires en 24 heures, et trois décès. Le bilan au Mexique, épicentre initial de l'épidémie, s'élève à 2.059 cas et 56 décès (58 selon les autorités locales).
Le nombre de cas annoncés pourrait n'être que "la partie émergée de l'iceberg", la quantité de cas réels - incluant des personnes ayant présenté des symptômes très atténués ou n'ayant pas fait de tests - dépassant largement les bilans officiels, selon la cellule sur les pandémies de l'OMS. Cette cellule a ainsi évalué à 23.000 le nombre de personnes infectées au Mexique en un peu plus de deux semaines.
L'OMS a lancé une mise en garde concernant l'efficacité des antiviraux actuels pour combattre le virus de la grippe A(H1N1), se fondant sur des "signes de résistance" de la grippe saisonnière à ce type de médicaments constatés l'an dernier.
Le laboratoire suisse Roche a souligné mercredi que son antiviral Tamiflu était efficace contre la forme actuelle de la grippe porcine, tout en reconnaissant qu'"il y a eu l'hiver dernier des résistances contre une souche" de la grippe saisonnière.
Le virus mute sans cesse et il pourrait, selon un expert de l'ONU, développer des résistances lors de son arrivée dans l'hémisphère sud (pays d'Amérique latine, Afrique et Asie Pacifique) où l'hiver, propice à la propagation de la grippe, débute.
Des chercheurs du monde entier se sont lancés dans une véritable course contre la montre pour tenter de développer un vaccin.
De son côté, l'Union européenne organise mercredi et jeudi à Prague une réunion de ses ministres des Affaires étrangères avec ceux de pays latino-américains rassemblés dans le groupe de Rio, pour évaluer les mesures adoptées.
"L'intention est de parler des mesures prises (...) et de voir comment nous pouvons nous entraider", a déclaré Jan Kohout, ministre tchèque en charge des Affaires européennes.
Au Mexique, l'épidémie paraît refluer depuis plusieurs jours. Le dernier décès remonte au 7 mai, selon le ministre de la Santé, José Angel Cordova qui a affirmé que les sites balnéaires, haute attraction touristique du pays, étaient "sûrs".
L'Espagne est le pays le plus touché d'Europe avec 98 cas, suivie du Royaume Uni (68) puis de la France (13 cas confirmés). Les autorités de Papeete, en Polynésie française, ont annoncé mercredi trois cas suspects chez des lycéens d'une quinzaine d'années, revenus le 10 mai d'un séjour de deux semaines en Californie.
En Asie, Pékin a annoncé un deuxième cas en Chine continentale, un étudiant de 19 ans arrivé du Canada, et la mise en quarantaine de 60 personnes dans un hôtel où il avait séjourné avant de se rendre en train dans la province de Shandong (est). Dix personnes ayant voyagé dans son avion ont été localisées et les autorités cherchent les autres passagers ainsi que ceux qui se trouvaient dans son compartiment de train.
Le territoire semi-autonome de Hong Kong a également annoncé un deuxième cas. La porte-parole de l'OMS en Chine, Vivian Tan, a appelé à ne pas paniquer, tout en jugeant "important que les autorités restent vigilantes".
Selon l'OMS, 33 pays - dont Cuba, la Finlande et la Thaïlande depuis mardi - sont désormais touchés par l'épidémie provoquée par le virus mutant A (H1N1), pour lequel il n'existe actuellement pas de vaccin. A l'échelle mondiale, on dénombre 5.728 malades et 61 décès.
Les Etats-Unis ont notifié, selon l'OMS, 3.009 cas avérés, dont 409 supplémentaires en 24 heures, et trois décès. Le bilan au Mexique, épicentre initial de...