Des sources responsables estiment que l'intérêt arabe et international pour le scrutin du 7 juin ne peut pas et ne doit pas être pris à la légère, eu égard surtout aux résultats de ces législatives que « la communauté internationale souhaite transparentes, calmes, constitutionnelles et démocratiques, loin de quelque intimidation que ce soit ou autres formes de violence » - David Miliband dixit. Ces sources indiquent en outre que les rapports que reçoit Beyrouth en provenance de New York indiquent que les principaux participants à la réunion tenue lundi que présidait le ministre russe des AE Serguei Lavrov (les chefs de la diplomatie française, turque, japonaise, ainsi que la représentante des États-Unis à l'ONU) ont tous tenu le même discours que leur homologue britannique.
« Ces interventions ne peuvent pas être considérées comme étant des ingérences dans la bataille électorale libanaise, ou comme une volonté de l'orienter ou de la surveiller par le biais de diverses chancelleries ou par les observateurs étrangers, tant de la Ligue arabe que de l'Union européenne ou des centres dirigés par Jimmy Carter ou Madeleine Albright », ont assuré les sources précitées, relevant que la détermination arabe et internationale à suivre les préparatifs du scrutin de juin s'inscrit dans un réel souhait de voir primer le calme, la stabilité, la liberté de choix. La communauté internationale tient à tout prix à éviter le moindre doute, le moindre soupçon dans les résultats de ces législatives, localement ou à l'étranger, surtout pour qu'elle puisse définir clairement la façon avec laquelle elle traitera avec le futur gouvernement libanais.
Plusieurs capitales expriment à ce sujet des craintes au sujet de l'intensité du discours politique qui peut aboutir à une certaine crispation, voire même, le jour du scrutin, à des chocs sécuritaires entre partisans des deux camps, qui tous possèdent des armes de poing. D'un autre côté, il y a l'admiration de certains pour l'ambiance de liberté qui règne un peu partout, notamment en ce qui concerne les alliances ou les batailles menées en solo dans quasiment toutes les circonscriptions, imputant cette évolution au retrait de l'armée syrienne de l'ensemble du territoire libanais.
Enfin, la communauté internationale est particulièrement satisfaite de la manière avec laquelle les ministères de l'Intérieur et de la Défense organisent l'opération électorale.