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Liban - Liban et amitié

Libami, une association qui aide les enfants démunis à intégrer l’école

En prenant ces deux termes, le père Francis Leduc a fondé, en 1987, une association qu'il a appelée Libami. Située à Sin el-Fil, l'association vient en aide aux familles dans un extrême besoin - « les plus pauvres parmi les pauvres » -, les aidant notamment à assurer les scolarités de leurs enfants.
Aujourd'hui, le P. Leduc est le trésorier de cette association qui est présidée par Nohad Azzi. Libami vient en aide à 280 familles vivant dans la zone de Nabaa-Bourj Hammoud.
Pour la première fois depuis sa fondation, l'association donnera un dîner pour se faire connaître, certes, mais aussi pour assurer des fonds nécessaires à son fonctionnement. Le dîner se tiendra le jeudi 14 mai, à partir de 20h30, au restaurant « La Terrasse » du Casino du Liban. Au programme, des musiciens et des chanteurs, notamment Joumana Medawar, qui offrent leurs services le temps d'une soirée pour aider Libami.
Présente donc depuis plus de 20 ans dans la région, l'association soutient les familles ayant des enfants en bas âge. Elle n'assure pas uniquement une partie de la scolarité, elle distribue également des caisses alimentaires, des vêtements, des chaussures (des bottines en hiver et des espadrilles en été), des couvertures, des matelas, des chaufferettes et d'autres produits aux familles dans le besoin.
Libami aide aussi les femmes de ces foyers en leur assurant du travail. Ainsi, l'association a mis en place un atelier de chocolat, opérationnel surtout durant les fêtes de Noël et de Pâques. Les femmes dans le besoin travaillent dans cet atelier, assurant ainsi des rentrées. Les fonds collectés à partir de la vente du chocolat servent à financer l'association.
Toujours dans le cadre de l'aide assurée aux familles, l'association aide les femmes à trouver de l'emploi, notamment en faisant des travaux ménagers ou en les encourageant à suivre des formations techniques.
Ces femmes et ces enfants sont encadrés par trois assistantes sociales de Libami qui se rendent régulièrement auprès des familles.

Repas chauds
De plus, l'association prend en charge les enfants après l'école. Ainsi, tous les jours de lundi à vendredi, sept éducateurs aident 50 enfants à apprendre leurs leçons. Ces enfants sont divisés en groupes de sept, selon leur classe et leur âge. Trois fois par semaine, ils reçoivent des repas chauds. Les deux autres jours, des donuts, des fruits ou des biscuits leur sont servis.
L'association assure également le suivi psychologique de 48 enfants et de 19 adultes, des femmes pour la plupart.
Actuellement, 428 enfants reçoivent une aide scolaire de Libami. Au cours des années précédentes, il était déjà difficile à l'association d'assurer la scolarité des enfants. Aujourd'hui un nouveau problème se pose : depuis l'augmentation des salaires à la fin de l'année dernière, les scolarités ont augmenté. Or les chefs de famille - qui sont prises en charge par l'association - n'ont pas bénéficié de cette augmentation ; ils sont pour la plupart des journaliers. Libami tient à collecter des fonds pour venir en aide aux élèves qui fréquentent, notamment, grâce à des parrainages, des écoles semi-privées et privées.
L'association aide aussi 67 étudiants qui fréquentent l'Université libanaise, leur assurant le prix du transport de leur domicile jusqu'au campus.
Afin de pouvoir s'assurer un financement régulier, Libami a encouragé la création en France d'une association baptisée Libami-Cholet qui parraine 67 enfants libanais.
À Cholet, au sud d'Angers, des activités sont organisées ponctuellement pour la collecte de fonds ultérieurement envoyés au Liban. Mais l'association libanaise a besoin de plus de fonds pour pouvoir venir en aide aux familles prises en charge.

Salwa et Majida
Salwa et Majida font partie des mamans aidées par Libami.
Salwa a 45 ans, mais elle en paraît plus. Elle est mère de cinq enfants, des filles âgées entre 10 et 21 ans. Elle connaît Libami depuis neuf ans. Elle s'était adressée à l'association pour scolariser ses enfants. Son mari, chauffeur de taxi paresseux et violent, refusait de scolariser les filles. Les deux aînées avaient quitté l'école alors que les trois plus jeunes n'avaient jamais été scolarisées.
L'association a aidé Salwa en lui assurant, jusqu'à présent, une importante partie de la scolarité.
Fière, elle parle de ses filles qui suivent brillamment des études dans une école privée. D'ailleurs, une des assistantes sociales de l'association montre une lettre écrite en français par l'une des filles de Salwa qui voulait remercier une famille française de Cholet qui l'a parrainée.
Salwa souffre de maux de dos. Mais cela ne l'empêche pas de travailler comme femme de ménage dans une entreprise. Elle doit travailler pour pourvoir aux besoins de ses filles et pour payer le loyer. C'est que son mari l'a chassée de la maison il y a quelques années et a divorcé, gardant les trois enfants mineurs chez lui. Les deux aînées ont quitté la maison avec leur mère qui s'est vue obligée de louer une maison à côté de celle de son mari pour rester proche de ses trois plus jeunes filles.
Tous les jours, après son travail, Salwa se rend au domicile de son ex-époux, fait le ménage et la cuisine, voit ses filles et rentre chez elle pour s'occuper de sa maison.
Elle raconte que Libami l'a beaucoup aidé, non seulement en assurant la scolarité de ses enfants mais aussi pour trouver une maison à proximité de celle de son mari. L'association lui a donné, entre autres, des meubles, des matelas et des couvertures.
Salwa est une femme très digne. Elle ne donne pas de détails sur ses malheurs. « J'encaisse 350 dollars par mois. Aujourd'hui, il me reste 20 dollars en poche. J'avais des dettes auprès de l'épicier et du boucher, j'ai dû les payer », raconte-t-elle.
Ses larmes coulent quand on lui demande d'imaginer l'avenir de ses filles. « Je n'ai pas pu faire autrement. Je fais de mon mieux pour essayer de leur assurer le minimum. Je ne sais pas si je pourrai réussir », dit-elle.
Majida, elle, est mère de deux garçons, âgés de 4 et 5 ans. Majida ne travaille pas, elle vit dans une maison rongée par l'humidité. Son mari est analphabète. Il est marchand ambulant de bananes. Quand la saison des bananes se termine, le mari de Majida ramasse de la ferraille pour la revendre au kilo.
À cause de l'humidité à la maison, le fils aîné de Majida est devenu asthmatique. Son benjamin est né avec un léger retard mental. Libami est en train d'aider la jeune femme à scolariser son fils aîné et à lui assurer des médicaments, à trouver une nouvelle maison et à placer son benjamin dans une école destinée à l'apprentissage des enfants aux besoins spéciaux.
« Mon fils aîné est tout le temps malade, mais je préfère l'envoyer à l'école parce que la classe est moins humide que la maison », dit Majida, racontant qu'elle passe son temps, une fois les travaux ménagers terminés, à se promener dans la rue et dans les jardins publics avec ses enfants afin qu'ils voient le soleil.
Majida veut se mettre à travailler en tant que femme de ménage pour subvenir aux besoins de sa famille et pouvoir payer le loyer d'une nouvelle maison.
Chaque année, les demandes des familles démunies qui s'adressent à Libami augmentent.
Libami rêve d'acheter un terrain non loin de l'actuel siège de l'association afin d'agrandir les locaux. Elle projette, entre autres, de mettre en place une crèche où les mamans dans le besoin pourraient laisser leurs enfants pour la journée afin qu'elles puissent partir travailler tranquillement.
Vous pouvez aider Libami en espèces (parrainages et dons) ou en nature (habits et chaussures). Vous pouvez aussi vous porter volontaire (soutien scolaire et activités). Vous pouvez, avec 50 dollars par mois ou 600 dollars par an, assurer le parrainage d'une famille.
Pour plus d'informations, contacter Libami aux numéros de téléphone suivants : 01/498462 - 01/511810 - 03/056096. Vous pouvez également leur envoyer un e-mail à l'adresse électronique suivante : libami@hotmail.com
Il est possible d'adresser directement les dons à la SGBL, agence Sin el-Fil, numéro du compte 083458.
Aujourd'hui, le P. Leduc est le trésorier de cette association qui est présidée par Nohad Azzi. Libami vient en aide à 280 familles vivant dans la zone de Nabaa-Bourj Hammoud.Pour la première fois depuis sa fondation, l'association donnera un dîner pour se faire connaître, certes, mais aussi pour assurer des fonds nécessaires à son fonctionnement. Le dîner se tiendra le jeudi 14 mai, à partir de 20h30, au restaurant « La Terrasse » du Casino du Liban. Au programme, des musiciens et des chanteurs, notamment Joumana Medawar, qui offrent leurs services le temps d'une soirée pour aider Libami.Présente donc depuis plus de 20 ans dans la région, l'association soutient les familles ayant des enfants en bas âge. Elle...
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