Le chef de la diplomatie israélienne, le leader d'extrême droite Avigdor Lieberman, n'est toujours pas le bienvenu en Egypte, a affirmé le président égyptien Hosni Moubarak, dans des propos rapportés mardi par l'agence officielle Mena.
L'agence a publié une retranscription intégrale d'un entretien accordé par M. Moubarak à une chaîne de télévision israélienne.
Au journaliste qui lui demandait si M. Lieberman allait se rendre en Egypte après le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu lundi à Charm el-Cheikh, M. Moubarak a répondu: "Non".
"Je traite avec Netanyahu, je ne traite pas avec Lieberman", a-t-il ajouté.
"Je ne sais pas si le ministre des Affaires étrangères (Ahmed Aboul Gheit) l'a invité ou pas. Mais Lieberman, l'opinion publique ne l'accepte pas. Là est le problème", a-t-il poursuivi.
"L'opinion publique ne l'accepte pas parce qu'il a dit: +je vais frapper le Sinaï+ et qu'il nous a agressés. Ces paroles restent gravées dans l'esprit des gens. Comment a-t-il pu dire +je vais détruire le barrage (d'Assouan)?+", s'est interrogé le président Moubarak.
M. Lieberman avait avancé par le passé la possibilité de bombarder le barrage d'Assouan en cas de guerre avec l'Egypte.
L'Egypte a démenti à deux reprises ces dernières semaines des informations en provenance d'Israël, selon lesquelles M. Lieberman avait été formellement invité à se rendre sur son sol.
Ce dernier avait provoqué une polémique avec Le Caire en affirmant en octobre, alors qu'il était dans l'opposition, que le président Moubarak pouvait "aller au diable" en raison de son refus d'effectuer une visite officielle en Israël.
Son homologue égyptien a récemment proclamé qu'il ne lui serrerait pas la main.
M. Moubarak a profité de l'interview pour égratigner l'ex-président américain George W. Bush et son administration.
"L'ancienne administration est restée huit ans (au pouvoir) sans faire bouger la question palestinienne d'un centimètre", a affirmé le président égyptien, qui s'entretiendra le 26 mai à Washington avec son homologue américain Barack Obama, pour sa première visite aux Etats-Unis depuis 2004.
"Obama est sans aucun doute différent de Bush. Obama est précis (..), il se comporte avec raison, il (agit) après avoir bien écouté ses conseillers et les avis des pays avec qui il traite", a-t-il estimé.
"Car pour prendre une décision dans une région comme la nôtre, il faut écouter les pays ici. Ecouter les Israéliens et les Palestiniens, les Egyptiens et les Saoudiens, les pays du Golfe et les pays concernés, pour se faire une idée sur les moyens de parvenir à la paix", a-t-il ajouté.
M. Moubarak dit avoir été "surpris" en 2008 d'apprendre que l'administration Bush voulait trouver une solution au conflit israélo-palestinien avant la fin du mandat du président Bush.
"Franchement, j'étais étonné. Je me suis dit, comment? La question a 60 ans et ils veulent la résoudre en trois mois", a-t-il dit.
Au journaliste qui lui demandait si le calendrier était irréaliste, M. Moubarak a répondu: "Je n'ai trouvé ni calendrier ni rien du tout".
L'agence a publié une retranscription intégrale d'un entretien accordé par M. Moubarak à une chaîne de télévision israélienne.
Au journaliste qui lui demandait si M. Lieberman allait se rendre en Egypte après le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu lundi à Charm el-Cheikh, M. Moubarak a répondu: "Non".
"Je traite avec Netanyahu, je ne traite pas avec Lieberman", a-t-il ajouté.
"Je ne sais pas si le ministre des Affaires étrangères (Ahmed...
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