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Benoît XVI : Pas de place pour la "violence" et la "vengeance" à Jérusalem

Le pape Benoît XVI a affirmé qu'il n'y avait pas de place pour la "violence" et la "vengeance" à Jérusalem, lors de sa première messe mardi en Israël, célébrée en plein air devant des milliers de personnes dans la vallée de Josaphat, au pied du Mont des Oliviers.

"Comme un microcosme de notre univers mondialisé, cette ville, si elle veut vivre en conformité avec sa vocation universelle, doit être un lieu qui enseigne l'universalité, le respect des autres, le dialogue et la compréhension mutuelle", a dit le pape qui a béni de sa main la foule des croyants présents.

Jérusalem doit être "un lieu où les préjugés, l'ignorance et la peur qui les alimentent, sont mis en échec par l'honnêteté, le bon droit et la recherche de la paix. Il ne devrait pas y avoir de place, à l'intérieur de ces murs, pour la violence, l'étroitesse d'esprit, l'oppression et la vengeance", a-t-il ajouté.

Les fidèles agitaient des drapeaux de plusieurs pays, notamment du Mexique, des Philippines, de Colombie, d'Israël et de Pologne. Selon le Vatican, le site peut accueillir environ 6.000 fidèles.

Vêtu d'une soutane dorée et d'une mitre de la même couleur, le pape, s'appuyant sur une crosse, a célébré la messe, prononcée en arabe, en latin et en hébreu, depuis l'estrade spécialement aménagée à cet effet.

Et il a regretté que "dans cette Ville sainte où la vie l'a emporté sur la mort (...) l'espérance doit toujours se battre contre le désespoir, contre les frustrations et le cynisme, tandis que la paix, qui est don de Dieu (...) continue à être menacée par l'égoïsme, les conflits, les divisions et par le fardeau des erreurs du passé".

Benoît XVI a appelé les juifs, les chrétiens et les musulmans à "être les premiers à promouvoir cette culture de réconciliation et de paix, sans se laisser décourager par la pénible lenteur des progrès ni par le lourd fardeau des souvenirs du passé".

S'adressant aux chrétiens, le pape a évoqué "les difficultés, les frustrations, les épreuves et les souffrances que tant de vous ont dû supporter à cause des conflits qui ont affecté ces terres, sans parler des amères expériences de déplacement auquel tant de vos familles ont été contraintes".

"S'il est bien compréhensible que certaines raisons puissent pousser un grand nombre -spécialement les jeunes- à prendre la décision d'émigrer, il reste que cette décision a pour conséquence un véritable appauvrissement culturel et spirituel de la Ville", a-t-il regretté dans ce lieu où Jésus a accepté son sacrifice, selon les écritures, et alors que l'émigration de ces croyants est une vraie source de préoccupation pour l'Eglise.

"Je veux répéter aujourd'hui ce que j'ai déjà dit en d'autres occasions: en Terre sainte, il y a de la place pour tous ! En demandant aux autorités civiles de respecter et de soutenir la présence chrétienne ici, je veux également vous assurer de la solidarité, de l'amour et du soutien de toute l'ةglise et du Saint-Siège", a encore affirmé Benoît XVI.

Sous un soleil printanier, le chef de l'Eglise catholique, très souriant, est arrivé dans sa papamobile vers 16h30 (13h30 GMT) sur le site, où une tradition chrétienne situe le Jugement dernier.

Le pape Benoît XVI a affirmé qu'il n'y avait pas de place pour la "violence" et la "vengeance" à Jérusalem, lors de sa première messe mardi en Israël, célébrée en plein air devant des milliers de personnes dans la vallée de Josaphat, au pied du Mont des Oliviers.
"Comme un microcosme de notre univers mondialisé, cette...