Parmi les objets exposés figurent notamment une radio, un ordinateur portable, un routeur sans fil, un connecteur USB et un distributeur d'eau réfrigérée où était caché un système de mappage, ainsi que de faux papiers d'identité.
« Ce matériel était utilisé pour identifier des centaines d'objectifs sur le territoire libanais avant et après 2006, dont certains ont été bombardés cette même année », a affirmé un responsable des services de sécurité lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
Il faisait référence à la guerre de 34 jours qui a opposé Israël au Hezbollah au Liban durant l'été 2006 et au cours de laquelle les bastions du mouvement chiite ont été lourdement bombardés.
Le matériel, apparemment inoffensif, permettait aux agents présumés de communiquer avec Israël via des messages chiffrés, a expliqué le responsable, dont le visage était masqué.
Plus d'une quinzaine de personnes ont été arrêtées depuis le début de l'année, notamment un ex-général de la Sûreté générale, Adib el-Alam, sa femme et son neveu, qui ont reconnu avoir travaillé pour le compte d'Israël pendant plus de 15 ans.
La quasi-majorité sont des Libanais travaillant comme vendeurs de voitures, bouchers, ou dans une station-service.
Les agents démasqués encourent la prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a causé la mort, il peut demander la peine capitale.
Un responsable du Hezbollah a affirmé hier à l'AFP que le parti coopérait « pleinement avec les différents services de sécurité ».
« Le dispositif de sécurité du Hezbollah a démasqué plusieurs réseaux d'espionnage au profit d'Israël », a ainsi indiqué Nabil Kaouk, responsable du Hezbollah au Liban-Sud.
Par ailleurs, le Premier ministre, Fouad Siniora, a reçu hier le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi, qui l'a informé de la situation sécuritaire dans le pays ainsi que des dernières informations concernant le démantèlement des réseaux d'espionnage pour le compte d'Israël.