M. Obama pourrait présenter les grandes lignes d'un plan de paix pour le Proche-Orient lors d'un discours-clef à l'adresse du monde musulman au Caire en juin. Le plan de paix américain implique 57 États et pourrait comprendre une reconnaissance d'Israël par les pays arabes et musulmans, selon le roi Abdallah II. Tous les yeux seront tournés vers Washington », a-t-il déclaré. S'il n'y a pas de signaux et de directives clairs pour chacun d'entre nous, il y aura le sentiment qu'il s'agit juste d'un autre gouvernement américain qui va nous laisser tomber. » Si « la décision (issue des discussions Obama-Netanyahu) est que ce n'est pas le bon moment (pour de nouvelles négociations) (...), alors le monde risque d'être aspiré vers un autre conflit au Proche-Orient », a-t-il insisté. Avec une solution impliquant 57 États, « nous offrons à un tiers (des pays) du monde de les accueillir en ouvrant les bras », a relevé le monarque. « L'avenir n'est pas le Jourdain, ou le plateau du Golan, ou le Sinaï, l'avenir, c'est le Maroc dans l'Atlantique ou l'Indonésie dans le Pacifique. C'est cela la récompense », a-t-il souligné.
Hier également, le roi de Jordanie a effectué une brève visite à Damas pour s'entretenir avec le président syrien, Bachar el-Assad, du plan de paix américain. « Le président Assad et le roi Abdallah II ont souligné l'importance de l'appel américain pour une paix globale dans la région », a rapporté l'agence SANA, ajoutant qu'ils ont affirmé « la nécessité que celle-ci soit fondée sur le principe de la terre contre la paix, ce qui garantit la sécurité et la stabilité aux peuples de la région ». Les deux dirigeants ont aussi pressé les Palestiniens de se réconcilier, notamment « après l'arrivée au pouvoir en Israël d'un gouvernement de droite qui rejette la paix et les droits » des Palestiniens.