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Moyen Orient et Monde - Terre sainte

En Israël, Benoît XVI plaide pour une paix basée sur deux États

La visite du pape se déroule sur fond de polémique entre le Vatican et l'État hébreu.
Le pape Benoît XVI a fermement condamné hier l'antisémitisme et le négationnisme lors d'une visite en Israël, où sa décision de lever l'excommunication de l'évêque négationniste Richard Williamson avait suscité un tollé contre le Vatican.
« Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du cœur de l'homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies ! » a affirmé le pape allemand au mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dédié à la mémoire des six millions de juifs exterminés par les nazis. Le souverain pontife s'est recueilli silencieusement dans la crypte du Souvenir, près de la flamme éternelle qu'il a ravivée, les yeux fermés, avant de se prosterner devant les noms des camps d'extermination, de concentration, et les lieux où périrent des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Le président de Yad Vashem, l'ancien grand rabbin d'Israël, Israël Lau, rescapé du camp de Buchenwald, a offert au pape un fac-similé d'un tableau peint par un artiste juif, Felix Nussbaum, mort en déportation. Il a toutefois exprimé des réserves sur le discours du pape déplorant qu'il n'ait pas « évoqué expressément les nazis » et parlé de juifs « tués » au lieu « d'assassinés », sans spécifier le nombre de six millions.
La visite se déroule sur fond de polémique entre le Vatican et Israël avec la réintégration en janvier par le pape de l'évêque négationniste Richard Williamson. L'État hébreu s'oppose aussi à la béatification, souhaitée par Benoît XVI, de Pie XII accusé de ne pas avoir fait entendre sa voix durant le génocide nazi. Le pape n'a ainsi pas visité à Yad Vashem le musée consacré à la Shoah, tout comme son prédécesseur Jean-Paul II, en 2000, apparemment pour éviter de passer devant une photo de Pie XII avec une légende l'accusant d'avoir gardé le silence pendant l'Holocauste.
À son arrivée à l'aéroport Ben Gourion, où il a été reçu notamment par le président Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, il a aussi condamné l'antisémitisme. « Malheureusement, l'antisémitisme continue de relever son visage répugnant dans plusieurs parties du monde. C'est totalement inacceptable », a-t-il dit. Il a plaidé pour une paix entre Israéliens et Palestiniens « afin que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur pays respectif », apportant ainsi son soutien à la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël, un règlement auquel refuse de se plier le nouveau gouvernement de droite de M. Netanyahu.
Benoît XVI, qui a entamé son pèlerinage en Terre sainte le 8 mai en Jordanie, passera cinq jours en Israël et en Cisjordanie. À Jérusalem, il s'est entretenu pendant quelques minutes à la résidence de M. Peres avec les parents du soldat israélien Gilad Shalit détenu par le mouvement islamiste Hamas à Gaza depuis près de trois ans. À M. Peres, il a affirmé que « la sécurité durable est affaire de confiance ». Aujourd'hui, il doit se rendre au mur des Lamentations et sur l'esplanade des Mosquées. Il célébrera des messes publiques à Jérusalem (aujourd'hui), Nazareth (jeudi) ainsi qu'à Bethléem en territoire palestinien (demain). Ce 12e voyage à l'étranger du pape, âgé de 82 ans, intervient après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza (décembre-janvier) qui a fait plus de 1 400 morts palestiniens.
Apparemment en raison de la polémique sur Williamson et Pie XII, le chef de la Knesset, Reuven Rivlin, troisième personnage de l'État, n'a pas participé à l'accueil officiel du pape. Les quatre ministres israéliens issus du parti ultraorthodoxe Shass ont boycotté la réception chez M. Peres en raison de son passé dans les Jeunesses hitlériennes, selon ce parti. Le Hamas a critiqué la visite du pape en Israël, estimant qu'elle « embellira l'image de l'occupation et affaiblira les chances de voir ses dirigeants poursuivis pour les crimes de guerre », commis selon ce mouvement lors de l'offensive à Gaza.
D'autre part, la police israélienne a fermé un centre de presse palestinien ouvert à Jérusalem-Est pour offrir des services aux journalistes à l'occasion de la visite du pape, ont indiqué des responsables palestiniens et la police israélienne. En réaction, des responsables palestiniens ont accusé Israël de tenter de faire taire toute voix dénonçant l'occupation de la Ville sainte.
Le pape Benoît XVI a fermement condamné hier l'antisémitisme et le négationnisme lors d'une visite en Israël, où sa décision de lever l'excommunication de l'évêque négationniste Richard Williamson avait suscité un tollé contre le Vatican.« Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du cœur de l'homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies ! » a affirmé le pape allemand au mémorial Yad Vashem à Jérusalem, dédié à la mémoire des six...
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