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Économie - Afrique

L’OCDE prédit un « tassement brutal » de l’économie en 2009

Après cinq années de croissance robuste, l'Afrique devrait connaître « un tassement brutal » en 2009 sous l'effet d'une crise mondiale qui pourrait « mettre à mal » certaines avancées démocratiques sur le continent, indique l'OCDE dans un rapport publié hier.
Le produit intérieur brut (PIB) africain devrait progresser de 2,8 % l'an prochain, soit moitié moins qu'en 2008 (+5,7 %), avant de connaître une « reprise modérée » en 2010 (+4,5 %), estime l'Organisation de développement et de coopération économiques en Europe, jugeant ses prévisions « plutôt optimistes ».
« L'intégration progressive du continent africain dans l'économie mondiale depuis quinze ans a accru (sa) vulnérabilité (...) aux brusques contractions des flux financiers », note le rapport, évoquant la réduction des investissements étrangers et l'assèchement des transferts d'argent des travailleurs expatriés frappés par la crise.
Les pays africains sont également durement touchés par l'effondrement du commerce mondial et la chute du cours des matières premières, qui ampute leurs revenus, menaçant « la stabilité macroéconomique récente si durement acquise », selon le rapport, qui pointe le retour « des pressions inflationnistes ».
« Les pays exportateurs de pétrole (et de minerais) devraient davantage ressentir les effets de la crise mondiale que les économies plus diversifiées et les pays exportateurs de produits agricoles », prédit l'OCDE.
Quatre des 52 pays étudiés verraient leur PIB reculer l'an prochain : les Seychelles (-0,4 %), la République démocratique du Congo (-0,6 %), le Tchad (-0,7 %) et surtout l'Angola, pays exportateur d'or noir, qui pourrait perdre en un an... 23 points de croissance (+15,8 % en 2008, -7,2 % prévu cette année).
L'organisation, qui a son siège à Paris, n'exclut pas en outre que les pays riches, plombés par leurs déficits, ne revoient à « la baisse » l'aide au développement, cruciale pour les pays les plus pauvres.
En privant la population d'emplois et de revenus, la crise pourrait au final susciter des mouvements de contestation et faire naître « des risques d'une plus grande instabilité » alors que le prix des denrées alimentaires reste élevé, juge José Gijon, chef du bureau Afrique-Moyen-Orient à l'OCDE. « Les retournements économiques en Afrique ont des effets très directs sur les populations parce que les besoins y sont énormes », commente-t-il.
De solides motifs d'optimisme subsistent toutefois, selon l'OCDE. Ces dernières années, la plupart des pays africains ont adopté « des politiques de gestion macroéconomique prudente » qui pourraient permettre d'amortir les effets de la crise, d'après le rapport. Surtout, avec l'explosion des échanges commerciaux avec la Chine, le continent est devenu moins dépendant des pays riches, qui sont, eux, entrés en récession.
Après cinq années de croissance robuste, l'Afrique devrait connaître « un tassement brutal » en 2009 sous l'effet d'une crise mondiale qui pourrait « mettre à mal » certaines avancées démocratiques sur le continent, indique l'OCDE dans un rapport publié hier.Le produit intérieur brut (PIB) africain devrait progresser de 2,8 % l'an prochain, soit moitié moins qu'en 2008 (+5,7 %), avant de connaître une « reprise modérée » en 2010 (+4,5 %), estime l'Organisation de développement et de coopération économiques en Europe, jugeant ses prévisions « plutôt optimistes ».« L'intégration progressive du continent...
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