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Liban - La situation

Suspense jusqu’au bout, mais certaines listes prennent forme…

La semaine qui commence s'annonce riche en retrait de candidatures, d'autant que le délai légal expire le 22 du mois. Des 701 candidats (le 702e, Hagop Pakradounian, ayant été élu d'office au Metn), nombreux sont ceux qui préféreront quitter la bataille plutôt que de perdre la somme déposée, en voyant qu'ils n'ont pas de chances d'être pris sur les listes importantes. D'ailleurs, le nombre de candidatures présentées est jugé trop élevé, certains candidats ayant choisi ce moyen pour se faire connaître et peut-être obtenir des lots de consolation pour l'avenir, sans avoir l'intention de mener la bataille jusqu'au bout.
En dépit de la discrétion voulue par la majorité et l'opposition, chaque camp attendant pratiquement l'autre, les listes commencent ainsi à prendre forme. Le général Michel Aoun a annoncé au cours du week-end dernier ses candidats pour les circonscriptions du Chouf et de Aley : Mario Aoun, Nassif Azzi, Antoine Boustany, Abdo Mounzer, Baha' Abdel Khalek (druze) et Zaher Khatib (sunnite) pour le Chouf, Antoine Zoghbi et César Abou Khalil pour Aley, après avoir annoncé sa liste pour la circonscription du Batroun, formée du ministre Gebran Bassil et de l'ancien président de l'ordre des médecins, Fayek Younès.
De même, la majorité a pratiquement achevé la formation de sa liste à Baabda qui regroupe les députés Bassem Sabeh et Ayman Choucair, les anciens députés Salah Honein et Salah Haraké, et MM. Edmond Gharios et Élias Abou Assi. Toujours à Baabda, le député actuel et candidat Pierre Daccache s'est rendu hier à Rabieh pour un ultime entretien avec Michel Aoun avant son départ pour Moscou, dans l'espoir de connaître sa décision finale au sujet de la liste qu'il compte former. Mais le chef du CPL maintient le suspense ayant le choix entre plusieurs candidats : Chakib Cortbawi, Alain Aoun, Hikmat Dib, Fady Gergès, Naji Gharios et Joe Hobeika, ainsi que Pierre Daccache pour les trois sièges maronites. Si l'un des deux candidats chiites de l'opposition est forcément l'actuel député du Hezbollah Ali Ammar, le second est encore incertain, et le choix dépend des résultats de la médiation entreprise par le Hezbollah entre Michel Aoun et Nabih Berry.
Le Hezbollah a en revanche déjà tranché un point : celui de son candidat dans la deuxième circonscription de Beyrouth, le député Amine Cherry. Il avait été question à un moment de céder ce siège à un membre du mouvement Amal en contrepartie du candidat chiite à Zahlé, Hassan Yaacoub, mais finalement, le Hezbollah a préféré renoncer à cette idée, estimant que le siège chiite de Beyrouth est hautement symbolique, et après les événements du 7 mai dernier, il tient à avoir un représentant parmi les députés de la capitale.
À Jbeil (trois sièges), la bataille semble devoir se jouer entre les candidats présumés de la majorité : Farès Souhaid, Nazem Khoury et Mahmoud Awad, et ceux encore non officiels de l'opposition, Walid Khoury, Simon Abiramia et Abbas Hachem.
Au Kesrouan (5 sièges), aucune décision définitive n'a encore été prise, mais trois listes semblent devoir s'affronter : celle du général Aoun, dont on ne sait pas s'il compte modifier l'équipe qui avait mené la bataille en 2005, celle des familles, qui comprend notamment Mansour el-Bone, Farid Haykal Khazen et Camille Ziadé, et une troisième qui regrouperait, entre autres, des candidats partisans comme le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, et un membre des Kataëb, Sejaan Azzi.
Au Akkar, les dés sont pratiquement jetés, même si la candidature de l'ancien député Khaled Daher sur la liste de la majorité pose encore quelques problèmes en raison de son rôle présumé dans les événements du 7 mai dans cette région.
Au Metn, le flou règne encore. Certaines rumeurs faisaient état hier de l'adoption définitive du candidat des Forces libanaises, Eddy Abillama, sur la liste Gemayel-Murr à la place de Pierre Achkar, mais rien n'a encore été officialisé. Ce qui est certain, c'est que la bataille sera serrée dans cette circonscription. Comme à Saïda d'ailleurs, où la tension est à son paroxysme entre les partisans du Courant du futur, qui avance une liste fermée avec Bahia Hariri et Fouad Siniora, et ceux d'Oussama Saad, qui semble devoir se présenter seul. On ignore encore où iront les voix de la Jamaa islamiya, dont le candidat Ali Cheikh Ammar a été abandonné par le Courant du futur. Les pourparlers se poursuivent entre Saad Hariri et la Jamaa, et il serait question de lui donner en contrepartie un siège dans la troisième circonscription de Beyrouth... Visiblement, les négociations se poursuivront jusqu'à la dernière minute, tant chaque partie souhaite mettre toutes les chances de son côté.
La semaine qui commence s'annonce riche en retrait de candidatures, d'autant que le délai légal expire le 22 du mois. Des 701 candidats (le 702e, Hagop Pakradounian, ayant été élu d'office au Metn), nombreux sont ceux qui préféreront quitter la bataille plutôt que de perdre la somme déposée, en voyant qu'ils n'ont pas de chances...

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