S’il y a encore quelqu’un pour croire que l’Organisation des Nations unies parvient à protéger la paix au Moyen-Orient, ce sont les enfants.
Invités par l’Association d’amitié italo-libanaise à participer au concours Fabriano sur le thème des « soldats de la paix », ils ont été nombreux à envoyer leurs dessins, représentant des Casques bleus venus semer la paix et l’amitié entre les Libanais, les Israéliens et les Palestiniens.
Ces illustrations, d’une naïveté touchante, sont exposées jusqu’à vendredi prochain à l’ambassade d’Italie à Baabda. Le vernissage a eu lieu hier, avec le traditionnel défilé de personnalités venues apporter leur soutien et poser pour la photo. Les dessinateurs en herbe étaient là pour présenter leurs œuvres, gambadant entre les diplomates et les journalistes. Et dans un coin de la salle, un peu timides et perdus dans une ambiance mondaine dont ils n’ont guère l’habitude, une dizaine de soldats italiens de la Finul étaient également présents.
« Ça fait plaisir de voir ça, m’a confié l’un d’entre eux. En général, on a peu de contacts avec la population, on vient rarement à Beyrouth… Et là, tous ces gens nous remercient pour notre travail, et les dessins des enfants nous représentent en train d’apporter la paix dans leur pays. Un peu de reconnaissance, comme ça, ne fait jamais de mal. » Le contingent italien présent au Liban inclut 2 500 soldats, une part importante de la Finul. Celle-ci a commencé sa mission en 1978, et s’est vue renforcée en 2006 après la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
Le chef du contingent, qui a prononcé un petit discours lors de la cérémonie d’hier soir, a dit souhaiter la paix pour bientôt : « J’espère que nous pourrons dans un avenir proche achever notre mission au Liban et quitter le territoire en y laissant une situation pacifique. » L’ambassadeur d’Italie, Gabriele Checchia, s’est également exprimé pour remercier les enfants d’avoir offert leurs dessins. « Les créations de ces jeunes Libanais sont très émouvantes, a-t-il expliqué, car elles révèlent le désir des enfants de vivre une vie sans violence, dans un contexte de paix. »
Les dessins exposés mettent en scène les Casques bleus en train de déminer un champ, de sauver un enfant d’une explosion ou de réconcilier un paysan à tarbouche avec un soldat situé de l’autre côté d’une barrière. D’autres sont plus symboliques, représentant par exemple une carte du Moyen-Orient en feu, survolée par des colombes-Canadairs coiffées de casques bleus. L’idéal de la mission de l’ONU est bien clair pour les enfants : il s’agit d’apporter la paix dans la région quand les dirigeants locaux n’arrivent pas à sortir de leurs conflits.
Sur le terrain, on le sait, la tâche de ces soldats de la paix reste difficile – ils doivent sans arrêt composer avec les sautes d’humeur de l’armée israélienne et avec les intentions douteuses des milices locales. Mais leur action est réelle et indispensable à l’équilibre des forces sur le terrain. Le Liban ne peut décidément pas encore se passer de la Finul – ne serait-ce que pour donner un peu d’espoir aux enfants..
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S’il y a encore quelqu’un pour croire que l’Organisation des Nations unies parvient à protéger la paix au Moyen-Orient, ce sont les enfants.
Invités par l’Association d’amitié italo-libanaise à participer au concours Fabriano sur le thème des « soldats de la paix », ils ont été nombreux à envoyer leurs dessins, représentant des Casques bleus venus semer la paix et l’amitié entre les Libanais, les Israéliens et les Palestiniens.
Ces illustrations, d’une naïveté touchante, sont exposées jusqu’à vendredi prochain à l’ambassade d’Italie à Baabda. Le vernissage a eu lieu hier, avec le traditionnel défilé de personnalités venues apporter leur soutien et poser pour la photo. Les dessinateurs en herbe étaient là pour présenter leurs œuvres, gambadant entre les diplomates et les journalistes. Et...
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