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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour sa quatrième édition, le prix Samir Kassir récompensera le travail « exemplaire » de deux journalistes George ACHI

Ses assassins pensaient que la mort constituerait une censure efficace, mais aujourd’hui Samir Kassir leur rit au nez. Plutôt que de se taire, le journaliste mobilise autour de lui toujours plus de voix. Ce sont les voix de ses confrères qui s’élèvent, les unes après les autres et avec force, pour que la liberté de la presse ne perde pas de terrain face à tous ceux qu’elle dérange. Le prix Samir Kassir est là pour les encourager dans leur combat. Le coup d’envoi de la quatrième édition de ce concours a été donné hier à Beyrouth par la Délégation de la Commission européenne au Liban, en présence de Gisèle Khoury et de Walid Kassir, respectivement veuve et frère de Samir Kassir. Patrick Laurent, chef de la Délégation, a rappelé les conditions de travail déplorables auxquelles se trouve confrontée la presse aujourd’hui : « Depuis le 1er janvier 2009, trois journalistes ont déjà été tués, au Népal, en Somalie et au Sri Lanka. Quotidiennement, dans le monde, des journalistes sont assassinés, inquiétés, ou simplement privés des moyens d’exercer leur profession. Cette région ne fait pas exception à la règle, et le prix Samir Kassir est là pour rappeler avec force que la liberté d’expression, la liberté d’opinion, la liberté de la presse ne sont pas des libertés négociables. » Deux prix seront en fait décernés cette année. Le premier récompensera un article d’opinion et le second sera attribué à une enquête ou un reportage – tous deux dans le domaine de la presse écrite, pour faciliter le travail du jury. La Commission européenne offrira la somme de 12 500 euros à chaque lauréat, pour récompenser la « qualité exemplaire de leur travail ». Le concours est ouvert à tous les journalistes ressortissants des pays du Moyen-Orient (Israël et les territoires palestiniens inclus) et du Maghreb. Les textes, anonymes jusqu’à l’attribution du prix, doivent traiter de « l’État de droit ou des droits de l’homme », c’est-à-dire de sujets comme la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption ou encore la liberté d’expression. La cérémonie est prévue le 2 juin. Le jury sera constitué de neuf membres issus du monde des médias et de la société civile, avec un observateur représentant la Commission européenne. L’un des membres votants représentera la Fondation Samir Kassir, qui peut ainsi participer à l’attribution du prix. Cette fondation, présidée par Gisèle Khoury, a justement pour vocation de promouvoir la liberté de la presse, et d’exercer une surveillance sur les entraves que celle-ci rencontre au jour le jour. La profession continue d’honorer la mémoire d’un homme qui fut d’abord un ami, mais qui est surtout devenu un symbole – tant par son œuvre que par sa disparition tragique. Les journalistes se retrouvent encore trop souvent en train d’écrire leur propre histoire, lorsqu’ils devraient pouvoir se consacrer à raconter celle des autres. C’est ce double mérite que le prix Samir Kassir continue de récompenser.
Ses assassins pensaient que la mort constituerait une censure efficace, mais aujourd’hui Samir Kassir leur rit au nez. Plutôt que de se taire, le journaliste mobilise autour de lui toujours plus de voix. Ce sont les voix de ses confrères qui s’élèvent, les unes après les autres et avec force, pour que la liberté de la presse ne perde pas de terrain face à tous ceux qu’elle dérange. Le prix Samir Kassir est là pour les encourager dans leur combat.
Le coup d’envoi de la quatrième édition de ce concours a été donné hier à Beyrouth par la Délégation de la Commission européenne au Liban, en présence de Gisèle Khoury et de Walid Kassir, respectivement veuve et frère de Samir Kassir. Patrick Laurent, chef de la Délégation, a rappelé les conditions de travail déplorables auxquelles se trouve confrontée la...