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Actualités - CHRONOLOGIE

Correspondance Pompéi comme aux beaux jours à la National Gallery of Art WASHINGTON- Irène MOSALLI

C’était au bord de la baie de Naples, une villégiature idéale (vue imprenable sur la mer, temps plaisant, brise légère et cure thermale). Les people romains allaient s’y détendre dans le luxe et la volupté. Jusqu’à l’éruption du Vésuve en 79 avant J-C qui a englouti cette ville mythique. On l’avait cru complètement disparue. Des fouilles exécutées au XVIIIe siècle ont permis d’exhumer Pompéi,une cité florissante, précieux témoignage de l’urbanisme de l’empire romain, et en ont révélé toutes les beautés ayant pu être conservées grâce à une gaine formée par des matériaux éruptifs qui ont, en quelque sorte, momifié le site. Aujourd’hui, une exposition, organisée par la National Gallery of Art à Washington, donne à voir les beaux jours de Pompéi, à travers plus de 150 pièces exhumées qui sont restées presque intactes. Intitulée « Pompéi et la villa romaine », elle est axée sur le raffinement de l’art de vivre développé dans cette localité par l’aristocratie romaine. Ainsi, les riches et célèbres de l’époque avaient fait construire de magnifiques demeures, conçues et décorées par des artistes de renom, comprenant des théâtres privés, des arènes pour le sport, de magnifiques jardins. Ils s’y prélassaient, prenaient le temps de vivre et aussi de discuter culture et politique. Une esthétique de la belle vie Toute une esthétique de la belle vie que visualise l’exposition dont la disposition s’est voulue comme une de ces villas. L’entrée est gardée par une sculpture de chien portant cette mention «cave canem» (attention au chien) puis on pénètre dans un atrium, on traverse des jardins et on se retrouve dans une salle à manger ornée d’une fresque spectaculaire dans les tons orange clair d’où se détache Melpomène, la muse du chant et de l’harmonie musicale. Ces salles à manger donnaient sur des jardins bien entretenus et agrémentés de statues de dieux et d’animaux. Dans ce cadre, on ne pouvait qu’être bien paré comme en témoignent les bijoux retrouvés, notamment un collier d’émeraudes finement ouvragé, des bracelets et des boucles d’oreille en perle. Les œuvres d’art faisaient partie de l’ameublement des gens éduqués, en particulier ceux d’inspiration grecque: un buste d’Homère, des statues et mosaïques évoquant Alexandre le Grand, des casques de gladiateurs gravés de scènes de l’Iliade. L’exposition se termine par un grand saut menant au XVIIIe siècle, époque de la découverte des vestiges de Pompéi qui ont inspiré les écrivains (Les derniers jours de Pompéi, par Edward Bulwer- Lytton) et les peintres de l’époque, notamment le Français Pierre- Henry de Valenciennes et le Britannique Joseph Wright. L’une des toiles de Valenciennes, toute en incandescence, donne à voir l’écrivain Pline l’Ancien et son neveu Pline le Jeune assistant à l’éruption du Vésuve de la plage Stabiae. Pline l’Ancien est décédé au cours de cette catastrophe, et son neveu, qui a survécu, en avait fait le récit à l’historien Tacite. Quant à l’artiste britannique Lawrence Alma-Tadema (peintre de la vie courante de l’Antiquité), il a réalisé une toile ostentatoire où il s’est mis en scène ainsi que sa famille sous les traits de Romains, examinant des œuvres d’art, à la manière des habitués de Pompéi, amateurs de somptueuses demeures, d’objets et de bijoux précieux. Inoubliable Pompéi dans la mémoire de tout un chacun. Pour ne citer que le musée Getty à Malibu (Californie) qui est une recréation méticuleuse de la villa dei Papyri d’Herculanum, station balnéaire proche de Pompéi et qui avait subi le même sort.
C’était au bord de la baie de Naples, une villégiature idéale (vue imprenable sur la mer, temps plaisant, brise légère et cure thermale). Les people romains allaient s’y détendre dans le luxe et la volupté. Jusqu’à l’éruption du Vésuve en 79 avant J-C qui a englouti cette ville mythique. On l’avait cru complètement disparue.
Des fouilles exécutées au XVIIIe siècle ont...