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Une rareté épisodique : pour le Conseil constitutionnel, c’est la majorité qui l’emporte ! L’éclairage de Philippe Abi-Akl

Après la révolution du Cèdre, les prosyriens ont presque tout gagné. En bloquant tout. En cette fin d’année, ils terminent cependant sur un couac. C’est en effet la majorité qui a désigné, sur le quota du Parlement, quatre membres du Conseil constitutionnel sur cinq. Et elle entend bien transformer l’essai en Conseil des ministres, sur le même score. Pour le moment, le ministre d’État Joe Takla, chargé du dossier, commence ses concertations avec toutes les parties concernées. Et son défrichage : il doit en effet étudier une liste de quelque 95 candidats pour une présélection. Il fera part de ses premières vues mardi au président de la République et il en recueillera les recommandations. L’opposition soutient que le camp d’en face aurait trahi, au Parlement, un arrangement préalable sur les noms. Les loyalistes répondent que le bureau de la Chambre, constatant l’impossibilité d’un accord à l’amiable, avait décidé de refiler la patate chaude à l’Assemblée plénière sans rien lui proposer. Ajoutant que s’il y avait eu dénonciation traîtresse d’accord, le président Nabih Berry, leader d’Amal, n’aurait certainement pas manqué de le signaler. Maintenant, les prosyriens tentent de remettre le couvert. Leurs ministres, réunis samedi, ont décidé d’exiger trois noms sur cinq, sur le quota du Conseil, pour compenser. Les loyalistes répliquent qu’une minorité ne peut réclamer, en démocratie, la part du lion. Ils soulignent que l’affaire du comité de supervision électorale, dans laquelle les prosyriens ont pu passer en force, sous menace de torpiller l’instance, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Et que désormais, la majorité ne laissera plus le 8 Mars lui imposer sa volonté abusivement. Ni fouler aux pieds la règle d’État de droit en piétinant les prérogatives d’un ministre, comme ce fut le cas avec Baroud. Le chef de l’État, tout en délivrant sa caution à l’opération qui a eu lieu au Parlement pour le Conseil constitutionnel, s’efforce de veiller au bon déroulement du processus au sein de l’Exécutif. Pour apaiser les tensions, il a fait reporter le débat. En priant donc le ministre d’État Joe Takla (ministre de la Justice par intérim) de préparer une proposition en concertation. Sur base de critères bien définis. Devant l’urgence de la mission, l’intéressé aurait renoncé à passer les fêtes en Suisse comme il le projetait. Un détail : parmi les appelés, l’ancien bâtonnier Raymond Eid semble poser problème aux yeux de certains, car lors de la sélection au Parlement, le président Antoine Khair lui a été préféré. Mais certains responsables tiennent à le voir siéger au Conseil constitutionnel, et il n’est pas exclu qu’une solution soit trouvée. Et il se pourrait même qu’en définitive, il arrache à l’ancien numéro un de la magistrature la présidence du Conseil constitutionnel. Les nominations, signalent des sources informées, devraient intervenir début 2009. Sauf, bien entendu, si les prosyriens réussissent à les bloquer.
Après la révolution du Cèdre, les prosyriens ont presque tout gagné. En bloquant tout. En cette fin d’année, ils terminent cependant sur un couac. C’est en effet la majorité qui a désigné, sur le quota du Parlement, quatre membres du Conseil constitutionnel sur cinq. Et elle entend bien transformer l’essai en Conseil des ministres, sur le même score.
Pour le moment, le ministre d’État Joe Takla, chargé du dossier, commence ses concertations avec toutes les parties concernées. Et son défrichage : il doit en effet étudier une liste de quelque 95 candidats pour une présélection. Il fera part de ses premières vues mardi au président de la République et il en recueillera les recommandations.
L’opposition soutient que le camp d’en face aurait trahi, au Parlement, un arrangement préalable sur les noms. Les...