Au programme de ce petit village du Bade-Wurtemberg, une mairie, un marchand de kebab, une allée principale et un club de foot histoire de tromper l’ennui le week-end venu. Sauf qu’à Hoffenheim, les querelles de clocher avec les villages voisins ont laissé dernièrement la place à des chocs télévisés face aux monstres...
Actualités - OPINION
À vos marques... Les contes d’Hoffenheim De Makram Haddad
Par HADDAD MAKRAM, le 16 décembre 2008 à 00h00
Si les frères Grimm étaient encore vivants, ils n’auraient pas manqué de situer un de leurs contes dans le petit village d’Hoffenheim, tant ce dernier squatte depuis le début de la saison les sommets du championnat d’Allemagne. Promu cette saison en Bundesliga et impressionnant jusqu’à maintenant, le TGS 1 899 Hoffenheim, club d’un village de 3 300 habitants, s’est même payé le luxe de s’offrir le titre honorifique de champion d’automne, devant le Bayern de Munich. Excusez du peu !
Au programme de ce petit village du Bade-Wurtemberg, une mairie, un marchand de kebab, une allée principale et un club de foot histoire de tromper l’ennui le week-end venu. Sauf qu’à Hoffenheim, les querelles de clocher avec les villages voisins ont laissé dernièrement la place à des chocs télévisés face aux monstres sacrés tels le Bayern de Munich, Brême ou autres Hambourg.
Cette réussite imprévue, le village la doit d’abord à la générosité d’un enfant du pays, Dietmar Hopp. À partir de 1996, ce dernier, cofondateur de la société informatique SAP et milliardaire, décide d’investir dans le club de son enfance. Les effets sont immédiats : en 2000, Hoffenheim termine premier de Verbandsliga et est promu en Oberliga Baden-Württemberg, la quatrième division allemande. Dès lors le club ne cesse de gravir les échelons, passant en huit ans, de 2000 à 2008, de la cinquième division allemande à la Bundesliga.
Promis aux pires déculottés en début de saison, Hoffeinheim n’en finit plus de surprendre. Club sans âme, caprice de milliardaire, « Chelsea allemand », les villageois ne font plus rire.
Pour son premier match en Bundesliga, Hoffenheim avait lancé les hostilités en corrigeant Cottbus 3-0. Depuis ? Une série de cinq victoires consécutives en octobre et une première place au classement qu’il a dignement honoré, avant la défaite malheureuse chez les Bavarois de Ribéry (2-1). Mais malgré un palmarès vierge, l’équipe ne veut pas simplement faire de la figuration. Et elle le prouve. S’appuyant sur un collectif bien rodé et une solidarité à toute épreuve, les individualités ressortent naturellement. Meilleure attaque européenne juste derrière les extraterrestres de Barcelone, avec 41 buts, Hoffenheim doit beaucoup aussi à son entraîneur, Ralf Rangnick. Ce vieux loup du foot allemand ne quémande même pas à son riche président des noms ronflants. Malgré les millions à disposition, Rangnick a déjà expliqué à l’intersaison qu’il ne recrutera pas un joueur de plus de 25 ans. « Je n’ai pas besoin de vieux dans mon équipe qui m’expliquent comment le football fonctionne. Ça, je le sais déjà. » Résultat, le Ribéry local s’avère être un ancien habitué de la réserve du PSG. Arrivé en provenance de Dijon, le Bosniaque Vedad Ibisevic trône en tête du classement des buteurs avec dix-huit réalisations. Décidément, on n’est plus à une blague près à Hoffenheim.
La phase retour débute le 30 janvier. Il reste maintenant à Hoffenheim de faire le plus difficile : confirmer tout le bien qu’on pense de lui.
Si les frères Grimm étaient encore vivants, ils n’auraient pas manqué de situer un de leurs contes dans le petit village d’Hoffenheim, tant ce dernier squatte depuis le début de la saison les sommets du championnat d’Allemagne. Promu cette saison en Bundesliga et impressionnant jusqu’à maintenant, le TGS 1 899 Hoffenheim, club d’un village de 3 300 habitants, s’est même payé le luxe de s’offrir le titre honorifique de champion d’automne, devant le Bayern de Munich. Excusez du peu !
Au programme de ce petit village du Bade-Wurtemberg, une mairie, un marchand de kebab, une allée principale et un club de foot histoire de tromper l’ennui le week-end venu. Sauf qu’à Hoffenheim, les querelles de clocher avec les villages voisins ont laissé dernièrement la place à des chocs télévisés face aux monstres...
Au programme de ce petit village du Bade-Wurtemberg, une mairie, un marchand de kebab, une allée principale et un club de foot histoire de tromper l’ennui le week-end venu. Sauf qu’à Hoffenheim, les querelles de clocher avec les villages voisins ont laissé dernièrement la place à des chocs télévisés face aux monstres...
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