Un pôle majeur du 14 Mars assure que ce front « ne recherche pas du tout la confrontation, ou le conflit politique, avec la Syrie. Mais souhaite, au contraire, voir s’instaurer entre le Liban et sa voisine cette cordialité naturelle qui régit les relations entre deux pays se respectant l’un l’autre. En confortant leurs liens de coordination ou de coopération à travers les institutions étatiques, et non autrement ».
Partant de là, ce pôle récuse les accusations opposantes d’hostilité viscérale délibérée autant qu’immuable à l’encontre de la Syrie. Il précise que les remarques loyalistes concernant le chapelet des visites à Damas n’ont d’autre but que de promouvoir l’assainissement effectif des relations bilatérales.
En fait, la majorité a tiré deux salves de critiques différentes concernant ces visites. Au sujet des officiels, elle avait souligné que leurs démarches auraient dû inclure des sujets déterminés se rapportant à la défense des intérêts nationaux bien compris. À la lumière de directives précises du Conseil des ministres, ce qui n’a pas été vraiment le cas. Et au sujet des leaders sans fonction gouvernementale, elle a rappelé que leurs relances aggravent l’équivoque établissant des rapports à deux vitesses, alors que les échanges doivent, dans la phase de normalisation, se limiter aux institutions étatiques.
Sur base de vraie réciprocité. À ce propos, les loyalistes s’étonnent qu’aucun responsable syrien ne soit venu au Liban. Pour traiter, notamment, de cette priorité d’actualité brûlante qu’est la coordination sécuritaire dans le cadre de la lutte antiterroriste. Or la Syrie a tenu à afficher à l’antenne les aveux extorqués aux éléments de Fateh el-Islam impliqués dans l’attentat de Damas, à la veille de la visite du ministre libanais de l’Intérieur, Ziyad Baroud. Que le chef de l’État syrien n’a pas reçu, alors qu’il accordait audience à une délégation du parti Tachnag. De plus, les Syriens n’ont pas voulu remettre au responsable libanais les conclusions de l’enquête, alors que les terroristes avaient impliqué publiquement une partie libanaise, le Courant du futur. Pour qui les déclarations des criminels ne sont qu’un tissu de mensonges. Et qui a vainement sollicité la constitution d’une commission d’enquête arabe, droit que le régime syrien lui a refusé. Les majoritaires rappellent que Fateh el-Islam était à l’origine une création des S R syriens, avant de se retourner contre eux.
Les disparus et les Palestiniens
Ils relèvent ensuite que, sur le plan politique, aucun dirigeant syrien n’a pris la peine non plus de visiter Beyrouth, après l’élection du président Sleiman et la formation d’un cabinet d’union nationale. De même, les Syriens ne se préoccupent pas du dossier des prisonniers et des disparus, et ne font rien au sujet des bases armées d’organisations palestiniennes relevant de leur obédience, notamment à Qoussaya. Tout comme ils ne lèvent pas le petit doigt pour un tracé des frontières commençant par Chebaa.
Toujours sur le plan politique, la Syrie insiste pour le maintien d’un Conseil supérieur mixte qui n’est qu’un élément de perturbation, faisant double emploi avec des relations diplomatiques qui tardent d’ailleurs à prendre corps.
Le contentieux reste donc aussi lourd, et il est fallacieux de prétendre, soulignent les loyalistes, qu’après le retrait des troupes syriennes tout est revenu à la normale. Et ils ne comprennent pas comment des Libanais attachés à l’intérêt de leur pays peuvent prétendre qu’il est aussi anodin de se rendre à Damas, sans traitement des problèmes, que d’aller dans n’importe quelle capitale arabe ou occidentale. Ils précisent à ce propos que les autres capitales arabes n’ont pas de contentieux avec le Liban comme avec la Syrie.
Bien entendu, les opposants affirment que, par leurs critiques, leurs vis-à-vis locaux compromettent l’établissement de relations bilatérales sainement privilégiées. Alors que le concours sécuritaire syrien reste si nécessaire et que son rôle régional s’élargit. Ils ajoutent qu’au moment où tout le monde s’ouvre sur la Syrie, il n’est pas raisonnable de se fermer à elle. Attitude négative qui risque, selon eux, de susciter bien des tensions sur la scène locale. Ils concluent en estimant que la majorité cherche par sa campagne antisyrienne à faire diversion au sujet de l’échec de son programme politique. Et, en même temps, à exploiter les effets au niveau de la rue chrétienne du projet de visite du général Aoun à Damas.
Reste un point : le tribunal international. Les opposants n’en parlent pas du tout. Alors que les loyalistes enfoncent le clou en relevant l’âpreté des réactions syriennes à l’annonce du lancement du 1er mars. Pour souligner qu’une grande partie du plan syrien au Liban est motivée par la volonté de disposer de moyens locaux efficaces en vue de neutraliser le tribunal.
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Un pôle majeur du 14 Mars assure que ce front « ne recherche pas du tout la confrontation, ou le conflit politique, avec la Syrie. Mais souhaite, au contraire, voir s’instaurer entre le Liban et sa voisine cette cordialité naturelle qui régit les relations entre deux pays se respectant l’un l’autre. En confortant leurs liens de coordination ou de coopération à travers les institutions étatiques, et non autrement ».
Partant de là, ce pôle récuse les accusations opposantes d’hostilité viscérale délibérée autant qu’immuable à l’encontre de la Syrie. Il précise que les remarques loyalistes concernant le chapelet des visites à Damas n’ont d’autre but que de promouvoir l’assainissement effectif des relations bilatérales.
En fait, la majorité a tiré deux salves de critiques différentes concernant ces...
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