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Pause verte N’était-ce la pluie… Suzanne Baaklini

Plus le temps passe, plus on s’aperçoit qu’être homme politique au Liban, c’est moins un métier ou une vocation qu’une attitude. Et rien ne renforce cette impression mieux que les réactions des politiciens aux dossiers à caractère écologique, pluridisciplinaires par nature, motifs par excellence de conflits d’intérêts. Prenez les incendies par exemple, et ils ont été terribles cette semaine. Les réactions politiques du type « ce n’est pas de mon ressort », « je ne veux pas faire de déclarations pour n’accuser personne », ou encore « ce qui a été fait avant n’était pas suffisant » ont pullulé. Montrant une formidable aptitude chez nos hommes politiques à sortir blanchis du noir qui domine dorénavant nos forêts, tout en égratignant au passage leur voisin de table au Conseil des ministres sans le nommer, l’air de rien. Or les dossiers écologiques, particulièrement celui qui a trait à la protection des forêts et des espaces verts, ne peuvent être traités que par l’action concrète. Malgré toutes les déclarations de bonnes intentions, ils restent dilués aujourd’hui dans les paroles et les décisions hasardeuses. Pourquoi n’a-t-on pas loué les deux hélicoptères chypriotes pour la saison comme l’avait proposé un chef de bloc en début d’été ? Parce qu’on a préféré les acheter, ce qui se défend (dixit un responsable). Pourquoi n’a-t-on pas pu le faire ? Parce qu’on est loin du compte, au niveau du budget requis, de l’engagement de la société civile mais surtout de l’État, et du temps (dixit plusieurs responsables). Pourquoi les pompiers restent si démunis et les contrevenants si tranquilles ? Parce que la stratégie nationale de lutte contre les incendies, sur les grands points desquels tout le monde est d’accord, risque bientôt d’entrer, comme chaque hiver, en hibernation… Entre-temps, 700 nouveaux hectares ont brûlé en 24 heures (autant que ce qui a été détruit depuis avril, selon l’AFDC). N’était-ce la pluie, qualifiée de « salvatrice » dans les colonnes de ce journal, la superficie touchée aurait été bien plus importante. Espérons que cette pluie, qui a purifié la terre de ses cendres, ne servira pas par la même occasion à laver les mauvaises consciences.
Plus le temps passe, plus on s’aperçoit qu’être homme politique au Liban, c’est moins un métier ou une vocation qu’une attitude. Et rien ne renforce cette impression mieux que les réactions des politiciens aux dossiers à caractère écologique, pluridisciplinaires par nature, motifs par excellence de conflits d’intérêts.
Prenez les incendies par exemple, et ils ont été terribles cette semaine. Les réactions politiques du type « ce n’est pas de mon ressort », « je ne veux pas faire de déclarations pour n’accuser personne », ou encore « ce qui a été fait avant n’était pas suffisant » ont pullulé. Montrant une formidable aptitude chez nos hommes politiques à sortir blanchis du noir qui domine dorénavant nos forêts, tout en égratignant au passage leur voisin de table au Conseil des ministres...