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Le maire de Genève revient sur les similitudes entre son pays et le Liban Linda ABI ASSI

C’est dans le truculent salon oriental de l’hôtel « Bristol » et en présence de quelques journalistes de la presse libanaise et suisse que Manuel Tornare, maire de la ville de Genève, a fait état des relations privilégiées qu’entretiennent la Suisse et le Liban, deux pays qui ont connu des fortunes différentes mais qui partagent de nombreux points communs. Cinq ans après sa venue à Beyrouth pour la tenue de l’assemblée générale des cités de la Méditerranée, Manuel Tornare était de retour au Liban à l’occasion, jeudi, de l’inauguration de la Cité des sciences à l’hippodrome. Satisfait de l’engouement créé par l’événement chez les autorités et associations libanaises, le maire de Genève est revenu, entre autres, sur les nombreuses similitudes entre son pays et celui du Cèdre. Selon lui, les Suisses ont un réel attachement pour le Liban qui, tout comme la Suisse, est « un pays multiculturel et multiconfessionnel », et ont toujours été très sensibles aux malheurs vécus par ce que beaucoup appellent « la Suisse du Moyen-Orient ». M. Tornare s’est dit « réjoui de constater les progrès du Liban en termes de paix », et souhaite « que le dialogue entre les communautés soit rétabli, dans l’intérêt du Moyen-Orient ». Il espère également continuer à développer les relations grandissantes entre Genève et les autorités locales de plusieurs villes du Liban, notamment dans le cadre de l’Association internationale des maires francophones, présidée par Bertrand Delanoë, maire de Paris. Revenant sur la Cité des sciences qui a vu le jour à Genève en 2000 et qui ouvre cette année ses portes à Beyrouth, M. Tornare a décrit l’intérêt tout particulier qui est attribué à la science à Genève. Selon lui, il est important de vulgariser la science, qui peut parfois prendre des dimensions quasi ésotériques, surtout pour les enfants. « La meilleure pédagogie est le jeu », d’où l’importance de donner à la science un aspect plus ludique. Soucieux de promouvoir la culture francophone à travers le monde, M. Tornare a récemment proposé à son homologue parisien Bertrand Delanoë de renforcer la présence de la culture francophone dans les villes qui, comme Beyrouth, appartiennent à l’Association internationale des maires francophones. M. Tornare souligne l’importance de défendre les cultures francophones et pas uniquement la culture française, un combat qui lui tient à cœur, illustré par ses démarches réussies pour maintenir TV5, que le gouvernement de Sarkozy voulait faire disparaître. Genève, explique M. Tornare, est une ville qui est actuellement en train de se renforcer au niveau international ; c’est une ville « francophone qui n’a pas de passé colonial et n’est donc pas reliée à une quelconque autre puissance ». Genève est également une ville qui a un certain « savoir-faire » dans certains domaines dans lesquels le Liban a quelques lacunes, notamment, selon M. Tornare, dans les domaines de l’écologie et de la petite enfance. Genève est également une ville pluriculturelle, puisque 40 % de ses habitants sont des étrangers, dont une grande communauté libanaise, et une ville « internationalement ouverte sur le monde, une ville de paix ». Après tout, Henry Dunant, premier prix Nobel de la paix et créateur de la Croix-Rouge, était genevois. À une question portant sur la difficulté du Liban d’imiter son homologue helvète, le maire de Genève, bien qu’admettant que la cicatrisation des multiples blessures que dissimule le Liban prendra du temps, croit au dialogue, lui qui vit dans un pays qui dialogue au quotidien. La Cité des sciences, qui a vu le jour à Genève il y a huit ans et qui s’exporte pour la première fois dans une autre ville, vient sceller la relation entre la ville suisse et Beyrouth, « deux villes qui, au-delà de leurs caractéristiques souvent citées de villes pluriculturelles et pluriconfessionnelles, ont une même soif de savoir et de partage de connaissances ». Cette collaboration entre les deux pays permettra, selon M. Tornare, d’œuvrer pour la paix en renforçant l’éducation et le tissu associatif, et en lançant des expériences et des manifestations, à l’exemple de la Cité des sciences, qui regroupent des personnes d’horizons différents. Malgré leurs ressemblances, les deux pays ont une différence de taille : la Suisse compte quatre langues et quatre religions différentes, ce qui n’empêche pas ses habitants de coexister dans la paix. Les raisons d’un tel constat : « Chaque communauté a réussi à trouver sa place, mais jamais au détriment de l’autre. »
C’est dans le truculent salon oriental de l’hôtel « Bristol » et en présence de quelques journalistes de la presse libanaise et suisse que Manuel Tornare, maire de la ville de Genève, a fait état des relations privilégiées qu’entretiennent la Suisse et le Liban, deux pays qui ont connu des fortunes différentes mais qui partagent de nombreux points communs.
Cinq ans après sa venue à Beyrouth pour la tenue de l’assemblée générale des cités de la Méditerranée, Manuel Tornare était de retour au Liban à l’occasion, jeudi, de l’inauguration de la Cité des sciences à l’hippodrome. Satisfait de l’engouement créé par l’événement chez les autorités et associations libanaises, le maire de Genève est revenu, entre autres, sur les nombreuses similitudes entre son pays et celui du Cèdre. Selon lui, les...