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Insolite Le Spiderman français au Liban ! Carla HENOUD

Il a grimpé les plus hautes tours du monde, plus de 70 gratte-ciel et monuments mythiques, entreprenant ainsi son tour du monde à lui. Alain Robert, deux prénoms pour un nom, est à Beyrouth pour escalader aujourd’hui, à 18 heures, la tour B de l’hôtel « InterContinental Phoenicia ». C’est sur invitation de Gillette Fusion qu’Alain Robert, plus connu du public sous le nom de Spiderman français, va offrir ce soir une performance, comme à chaque fois, à couper le souffle. Célèbre pour ses risques calculés, ses frayeurs maîtrisées, pour ses escalades à mains nues, quelques fois sans autorisation, ce qui lui a valu de nombreux séjours en prison aux États-Unis, au Japon, en Chine ou ailleurs, célèbre enfin pour toutes ces causes qu’il aime à défendre, le grimpeur français vient, une fois de plus, donner une leçon de courage, d’endurance et de simplicité. Rencontre Dans le lobby de l’hôtel qui le reçoit pour son court séjour, le premier au Liban, l’homme aux cheveux longs, au regard éthéré a, contre toute attente, « les pieds sur terre ». Des pieds légers, aériens, un peu comme ceux d’une ballerine, sauf que ses planches sont suspendues au vide, que sa chorégraphie repose sur le rythme des vents. « Devant le krack boursier mondial, avoue-t-il, je me rends compte que je suis davantage ancré dans la vraie vie et les vraies valeurs. » Âgé de 46 ans, 1,64 mètre, 50 kg, une allure féline, quand il marche, l’homme araignée aux mains fermes, même si déformées par tant d’escalades, a l’air de glisser au lieu de marcher. Normal… Portrait et parcours en quelques mots-clés. Inspiration : « C’est un film tiré de l’œuvre de Troyat, La neige en deuil, qui m’a donné envie de faire de l’escalade. Du plus loin que je me souvienne, ce qui m’a le plus intéressé, c’est le courage et l’endurance. Je voulais bâtir ma vie sur le modèle de grands héros, tels Zorro ou d’Artagnan. J’ai d’ailleurs fait beaucoup d’actions et d’escalades pour des causes humanitaires, contre certains scandales (guerres ou réchauffement de la planète). Le courage, c’est non seulement de grimper à mains nues, souvent dans des conditions climatiques difficiles, mais aussi de savoir que je finirais en prison. » Philosophie : « L’escalade est plus qu’un sport, un mode de vie, une manière d’être. Quelqu’un qui a frôlé la mort (Alain Robert a fait une chute de 15 mètres en 1982, la tête la première. Il a passé cinq jours dans le coma, a eu des fractures multiples et garde des séquelles, dont des vertiges) apprécie forcément plus la valeur d’être en vie. Quand on se bat pour refaire sa vie, c’est un combat fantastique. » Vertiges : « Ils ne sont pas agréables, j’ai appris à vivre avec ce problème. Il faut être capable de l’accepter et de le gérer. » Peur au ventre : « Je l’ai toujours avant, lorsque le compte à rebours a commencé. Après, c’est du pur plaisir. » Pire souvenir : « Lorsque j’ai grimpé la Sears Tower de Chicago en 1999. Arrivé au sommet, soit 443 mètres, dans la brume et l’humidité, j’ai glissé. Les derniers mètres étaient parmi les plus difficiles de ma carrière. » Meilleur souvenir : « La pire est la plus belle ! Mais il y a eu aussi l’obélisque de la Concorde, en 1999. Passer un coup de téléphone de là-haut et redescendre, c’était du bonheur ! Il y a eu aussi la tour Eiffel, le 31 décembre, et redescendre la nouvelle année. » Ses projets, enfin, se résument à ces quelques mots : aller plus haut, dans le dépassement de soi et des hauteurs. Tutoyer le ciel et en revenir avec des témoignages. Car Alain Robert s’est également spécialisé dans les conférences qu’il donne à des hommes d’affaires en quête… de courage. Alors, si vous passez devant l’InterContinental Phoenicia samedi, à 18 heures, ne vous étonnez pas de voir une araignée géante se glisser sur les façades de sa tour B. N’essayez pas de la saisir, sinon du regard, elle est éprise de liberté.
Il a grimpé les plus hautes tours du monde, plus de 70 gratte-ciel et monuments mythiques, entreprenant ainsi son tour du monde à lui. Alain Robert, deux prénoms pour un nom, est à Beyrouth pour escalader aujourd’hui, à 18 heures, la tour B de l’hôtel « InterContinental Phoenicia ».
C’est sur invitation de Gillette Fusion qu’Alain Robert, plus connu du public sous le nom de...