La semaine dernière, une décision du Conseil des ministres a été prise malgré l’opposition du ministre de l’Intérieur Ziyad Baroud, et en l’absence du ministre de l’Environnement Antoine Karam : la prorogation, pour deux mois, des délais administratifs dont profitent les exploitants de carrières sur l’ensemble du territoire libanais. Cela signifie une chose : le massacre des montagnes continue.
Pourquoi ces prorogations des délais administratifs qui ont lieu régulièrement ont-elles des conséquences si désastreuses ?
Celle est en fait, tout simplement, le signe que cette activité se poursuit sans aucun contrôle. Non seulement les dégâts écologiques – irréversibles, rappelons-le – deviennent de plus en plus considérables, mais cette question représente un échec pour l’administration officielle.
Sans contrôle, cela signifie que les soi-disant permis obtenus peuvent aller de la « réhabilitation de terrains » à la « construction de routes » sans nécessairement évoquer clairement la « carrière » dont il est question en réalité, et qui aurait entraîné des conditions d’exploitation autrement plus sévères.
Sans contrôle, cela implique que les dégâts occasionnés, autant au niveau de la nature (déboisement, montagnes détruites sans possibilité de réhabilitation), que de l’infrastructure (routes endommagées par le passage trop fréquents de camions surchargés), et de la santé humaine (poussière, pollution), n’entraîneront en aucun cas un quelconque dédommagement ou acte de réparation.
Sans aucun contrôle, cela veut surtout dire que les quantités de matières premières à extraire ne sont pas fixées à l’avance, ce qui explique pourquoi les exploitants sont dans une telle hâte d’amasser des stocks énormes qu’ils transporteront tranquillement à destination une fois le délai des travaux (momentanément) expiré.
Enfin, sans aucun contrôle, cela ne sous-entend-il pas que ces propriétaires de carrières, qui gagnent des sommes folles à exploiter les ressources naturelles du pays, ne paient même pas les taxes qu’ils doivent au Trésor et au peuple ?
Cela nous ramène vers une vérité incontournable : quand l’État démissionne de son rôle de régulateur (pour des raisons électorales ou autres), l’environnement est le premier à en souffrir, et nous tous avec. L’affaire des délais administratifs accordés aux exploitants de carrières n’en est malheureusement qu’un exemple.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats La semaine dernière, une décision du Conseil des ministres a été prise malgré l’opposition du ministre de l’Intérieur Ziyad Baroud, et en l’absence du ministre de l’Environnement Antoine Karam : la prorogation, pour deux mois, des délais administratifs dont profitent les exploitants de carrières sur l’ensemble du territoire libanais. Cela signifie une chose : le massacre des montagnes continue.
Pourquoi ces prorogations des délais administratifs qui ont lieu régulièrement ont-elles des conséquences si désastreuses ?
Celle est en fait, tout simplement, le signe que cette activité se poursuit sans aucun contrôle. Non seulement les dégâts écologiques – irréversibles, rappelons-le – deviennent de plus en plus considérables, mais cette question représente un échec pour l’administration...