Actualités - OPINION
Nouveau chapitre, bientôt, pour les quatorze chevaliers de la table ronde Philippe ABI-AKL
Par ABI AKL Philippe, le 07 août 2008 à 00h00
Dès que le gouvernement aura décroché la confiance, le comité de dialogue national reprendra ses travaux. On prend les mêmes et on recommence ? Oui, c’est à peu près sûr. Le président Berry relève, certes, qu’il appartient au chef de l’État de nommer les interlocuteurs potentiels. Et rien n’a encore été annoncé officiellement à ce propos. Mais des sources proches de Baabda indiquent que le président Sleiman, soucieux d’éviter de vaines complications, compte retenir la liste précédente telle quelle, sans rajouts ni ratures. Par égard pour les intéressés, il leur laisserait le soin d’inviter de nouvelles figures. De manière permanente ou occasionnelle, en fonction des sujets débattus. Et à condition de respecter la règle des équilibres, politiques, confessionnels ou régionaux. En tout cas, pour le lever de rideau, la table ronde va, en principe, regrouper les quatorze pôles qui ont participé au premier round.
Sauf que cette fois, différence de taille, le processus va donc être cornaqué par le chef de l’État, le président Michel Sleiman, et non plus par son inventeur, le président de la Chambre Nabih Berry. Par conséquent, les réunions auront lieu non plus place de l’Étoile, mais à Baabda. Qui redevient donc, comme on l’a vu pour le Conseil des ministres, un site majeur. Un épicentre républicain qui, avec son nouveau locataire, sort de sa léthargie de belle au bois dormant. Ou, plutôt, de sa mise en quarantaine.
Ainsi, c’est le président Sleiman qui s’exprimera, seul, au nom du comité. Les participants virtuels, relancés comme on sait, à titre préparatoire, par l’émissaire de Baabda, l’ancien député Nazem el-Khoury, ont également admis que le président fixe les modalités pratiques du dialogue. Donc l’ordre du jour des séances. Encore que, sur ce point, les sources proches de Baabda indiquent que le président Sleiman ne va rien imposer, préférant que les partenaires réunis s’entendent entre eux sur les débats à engager. Cela, dans un esprit également différent : cette fois, c’est juré, promis à l’unanimité, le comité n’empiétera pas sur les prérogatives des institutions, Parlement et Conseil des ministres en tête. Et, dès lors, les rendez-vous seront agencés de manière à ne pas déborder sur le programme usuel des participants qui se trouvent être députés ou ministres.
La règle de l’unanimité
Mais de quoi va-t-on discuter ? Les mêmes sources proches de Baabda répondent que les sujets sont connus. Certains vont d’ailleurs être repris, car le premier round n’avait pas dégagé de décisions à leur propos. C’est le cas pour l’épineux dossier de la stratégie de défense et de l’armement. Surtout à l’approche des législatives. Il faudra aussi, sans aller jusqu’à proclamer publiquement des résolutions car cela paraîtrait absurde, s’entendre sur les moyens à mettre en œuvre pour donner corps, enfin, aux décisions antérieures restées lettre morte. Comme le démantèlement des bases palestiniennes d’obédience syrienne ou la régulation des armes dans les camps.
En tout cas, la règle de l’unanimité, précédemment exigée par Berry, sera presque certainement maintenue. D’autant que le président de la République, rassembleur impartial par définition, tient encore plus que le leader d’Amal à l’unité nationale bien comprise.
Pour consolider les chances de l’entente, le président Sleiman pourrait multiplier les rencontres préparatoires avec les pôles concernés pour les consulter sur diverses questions, techniques ou autres. Et pour les encourager à se rencontrer entre eux, à rétablir la confiance perdue. Ou à tout le moins à cesser de se tirer dessus à boulets rouges. Le président aurait, dans ce cadre, déployé des efforts pour que Saad Hariri et Hassan Nasrallah se voient.
Mais des responsables du 14 Mars estiment peu probable qu’il y ait des rencontres bilatérales avec leurs vis-à-vis du 8 Mars avant l’ouverture du dialogue national. Cependant, des sous-comités préparatoires mixtes vont tenir des réunions cycliques sous l’égide d’un conseiller de la présidence.
Dès que le gouvernement aura décroché la confiance, le comité de dialogue national reprendra ses travaux. On prend les mêmes et on recommence ? Oui, c’est à peu près sûr. Le président Berry relève, certes, qu’il appartient au chef de l’État de nommer les interlocuteurs potentiels. Et rien n’a encore été annoncé officiellement à ce propos. Mais des sources proches de Baabda indiquent que le président Sleiman, soucieux d’éviter de vaines complications, compte retenir la liste précédente telle quelle, sans rajouts ni ratures. Par égard pour les intéressés, il leur laisserait le soin d’inviter de nouvelles figures. De manière permanente ou occasionnelle, en fonction des sujets débattus. Et à condition de respecter la règle des équilibres, politiques, confessionnels ou régionaux. En tout cas, pour le...