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Une quarantaine de conventions ont été signées avec Damas durant la période de tutelle De la nécessité d’évaluer rationnellement les accords conclus avec la Syrie Dossier réalisé par Lélia MEZHER
Par MEZHER Lélia , le 07 août 2008 à 00h00
Comment assainir d’un trait de plume des années de relations inégales entre deux pays voisins ? Il n’y a pas de recette miracle, car sur ce plan il faut du temps, d’abord, et de la rigueur, surtout. Établir des relations diplomatiques avec la Syrie était un lointain et presque inaccessible souhait libanais qui est aujourd’hui à l’ordre du jour et dont il est enfin possible de discuter publiquement. Mais le passé entre les deux pays est lourd, lourd d’accords injustes et inégaux à l’égard du Liban, mais aussi lourd de préjugés et de défiance à l’égard de la Syrie. Et l’ouverture d’une ambassade damascène à Beyrouth n’y fera rien. Au contraire, cette représentation officielle aiguisera les tensions si une pacification des relations entre les deux pays n’est pas opérée. À cette fin, il faudrait revoir objectivement et de manière dépassionnée les accords conclus suite à l’amendement constitutionnel de Taëf et les jauger pour abroger ceux qui sont réellement de nature à porter préjudice à la souveraineté libanaise. Une commission pourrait, pourquoi pas, être mise en place à cet effet. D’autre part, les relations diplomatiques ne peuvent être amorcées à l’ombre d’un Conseil supérieur syro-libanais dont l’impact direct est de saper la séparation des pouvoirs qui est de mise dans le régime parlementaire libanais.
Comment assainir d’un trait de plume des années de relations inégales entre deux pays voisins ? Il n’y a pas de recette miracle, car sur ce plan il faut du temps, d’abord, et de la rigueur, surtout. Établir des relations diplomatiques avec la Syrie était un lointain et presque inaccessible souhait libanais qui est aujourd’hui à l’ordre du jour et dont il est enfin possible de discuter publiquement. Mais le passé entre les deux pays est lourd, lourd d’accords injustes et inégaux à l’égard du Liban, mais aussi lourd de préjugés et de défiance à l’égard de la Syrie. Et l’ouverture d’une ambassade damascène à Beyrouth n’y fera rien. Au contraire, cette représentation officielle aiguisera les tensions si une pacification des relations entre les deux pays n’est pas opérée. À cette fin, il faudrait...