Actualités - RENCONTRE
Rencontre - Le jeune champion défendra les couleurs du Liban dans la catégorie des + 100 kg au judo Rudy Hachache : « J’aborde les Jeux de Pékin en confiance » Propos recueillis par Makram HADDAD
Par HADDAD MAKRAM, le 07 août 2008 à 00h00
À quelques heures du coup d’envoi des Jeux olympiques, la délégation libanaise se trouve déjà à Pékin, où elle intensifie ses préparatifs en vue du grand jour. Six jeunes champions libanais cristallisent l’espoir d’une médaille olympique qui se fait attendre. En effet, la dernière médaille olympique décrochée par un sportif libanais remonte aux Jeux de Moscou en 1980. Après avoir présenté les athlètes Mohammad Siraj Tamim, Gretta Teslakian et le tireur Ziad Richa, « L’Orient-Le Jour » continue la série des rencontres avec Rudy Hachache, qui défendra les couleurs du Liban au judo (catégorie des + 100kg). Sportif de grande classe, champion du Liban de judo, titulaire de la sélection libanaise de rugby, Rudy n’en dédaigne pas moins ses études, dans la mesure où notre jeune champion est également pharmacien à ses heures !
Question - Votre sélection parmi la délégation libanaise à Pékin a tardé à se dessiner, que s’est-il passé exactement ?
Réponse – « Il y avait certains critères non réunis, à l’instar de mon éloignement des tatamis pour une longue période… Mais une fois l’Irak disqualifié, la Fédération internationale de judo a immédiatement proposé mon nom. Grâce aux efforts conjugués de Souheil Khoury (président du Comité olympique libanais, NDLR) et de François Saadé (président de la Fédération libanaise de judo, NDLR), cela a pu être réalisé à temps. »
Question – Comment s’est déroulée votre préparation physique à quelques jours de votre entrée en scène olympique ?
R – « En fait, j’avais arrêté le judo il y a 7 ans. Je n’ai repris les entraînements sérieux que depuis 4 mois. Je dois mettre les bouchées doubles. »
Question – Pourquoi avez-vous pris la décision de suspendre vos activités de judo au Liban ?
R – « J’avais arrêté le judo à cause des traditionnels problèmes administratifs inhérents au sport dans notre pays. Ma décision a été confortée par le désintérêt total pour le sport au niveau populaire et l’absence de soutien de la part de l’État. Toutes sortes de promesses qui n’ont jamais été tenues »
Q – À quel genre de promesses faites-vous allusion ?
R – « Elles sont légion. Par exemple, le comité organisateur des Jeux francophones nous avait promis des stages en France en vue des JO. À signaler, ici, que ce genre de stages sont d’une importance capitale dans la mesure où ils m’auront permis de me mesurer à des judokas proches de mon propre poids qui est de 115 kg. Au Liban je m’entraîne avec des joueurs de 80 à 90 kg ; arrivé aux compétitions internationales, je tombe sur des judokas de 140 kg ! »
Q – Votre arrêt de 7 ans ne vous a pourtant pas empêché de briller aux derniers Jeux asiatiques ?
R – « Avant les championnats asiatiques, j’ai été sollicité de toutes parts afin de représenter le Liban. J’ai accepté de relever le défi. Il semble que ce choix fut judicieux dans la mesure où j’ai décroché la médaille de bronze dans ma catégorie. Bon, c’est vrai que ma technique était restée intacte. De plus, ma forme physique était optimale grâce au rugby. »
Q – Justement, à propos de rugby, par quel prodige conciliez-vous le fait de pratiquer ce sport et le judo à un tel niveau sans parler de votre formation de pharmacien?
R – « J’ai un bon “time management”. Je suis discipliné. Je suis passionné par le sport et j’aime mon travail. C’est aussi simple que ça. »
Q – Vous envisagez de quitter le rugby après les JO ?
R – « Non, pas du tout. Le Liban affronte la Russie à Moscou le 28 septembre, ensuite la Serbie en octobre, dans le cadre de l’“Euromed Cup Challenge”. Je compte bien tenir ma place au sein de la sélection nationale. »
Q – Que ressentez-vous à l’abord de votre première participation aux Jeux olympiques ?
R – « C’est un mélange de joie intense et de fierté immense. Participer aux Jeux olympiques reste le rêve le plus fou et constitue un aboutissement en soi pour les sportifs du monde entier. En outre, je suis très fier de représenter mon pays. »
Q – Quelles performances espérez-vous réaliser à Pékin?
R – « Je suis confiant dans mes chances. J’espère être classé dans les 7 premiers. Vous savez, rien n’est impossible aux Jeux olympiques. »
À quelques heures du coup d’envoi des Jeux olympiques, la délégation libanaise se trouve déjà à Pékin, où elle intensifie ses préparatifs en vue du grand jour. Six jeunes champions libanais cristallisent l’espoir d’une médaille olympique qui se fait attendre. En effet, la dernière médaille olympique décrochée par un sportif libanais remonte aux Jeux de Moscou en 1980. Après avoir présenté les athlètes Mohammad Siraj Tamim, Gretta Teslakian et le tireur Ziad Richa, « L’Orient-Le Jour » continue la série des rencontres avec Rudy Hachache, qui défendra les couleurs du Liban au judo (catégorie des + 100kg). Sportif de grande classe, champion du Liban de judo, titulaire de la sélection libanaise de rugby, Rudy n’en dédaigne pas moins ses études, dans la mesure où notre jeune champion est également...
Les plus commentés
Dans les prisons israéliennes, la torture généralisée des détenus palestiniens
Aoun depuis le Caire : Le Liban veut revenir à une situation de « non-guerre » avec Israël
MBS-Erdogan : la tentation d'un grand rapprochement face à Israël