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Actualités - OPINION

La validité des législatives sous la menace de l’intimidation armée Philippe ABI-AKL

Plus ça va, moins ça va. Les armes ne cessent de se répandre parmi la population. Les milices camouflées de tous bords prolifèrent en marge, aux côtés ou en face, du top modèle, le Hezbollah. De plus, nombre de particuliers armés, mercenaires d’occasion, s’affichent sur le marché des hommes de main, offrant leurs services musclés à certains candidats potentiels. La majorité redoute que ce phénomène galopant ne perturbe, n’invalide d’avance les prochaines législatives. Secrétaire général du 14 Mars, l’ancien député Farès Souhaid craint que les prosyriens ne se servent de l’armement comme d’un boomerang. Pour tenter d’abord de forcer le passage vers une nouvelle victoire divine leur octroyant la majorité parlementaire. Et ensuite, en cas d’échec, pour soutenir, sans vergogne, que les résultats sont nuls et non avenus du fait que les armes auraient pollué le scrutin. Après quoi, ils auraient le choix entre la rébellion directe et le torpillage renouvelé des institutions de l’État, comme dans la phase qui a suivi les élections de 2005. Pour parer ce péril, le secrétariat général du 14 Mars invite la classe politique dans son ensemble à traiter, et à résoudre, le problème des armes avant la consultation populaire. Des loyalistes répètent, de leur côté, qu’il est temps de distinguer entre l’armement réservé à la vraie résistance face à l’ennemi israélien, et l’armement, parfois lourd, aux mains de milices occultes qui sert encore à l’intérieur, comme on le voit à Baal Mohsen et Bab el-Tebbaneh, et comme on l’a vu dans la Békaa. Ils redisent que tout le monde soutient la Résistance en tant que telle, à condition qu’étant par définition nationale, elle se meuve dans l’orbite de l’État. À tout le moins dans le cadre d’une coordination étroite avec la force publique, avec l’armée, sinon sous son autorité entière et directe. Apanage Ils rajoutent l’argument connu : la Résistance est une sorte de bien national que nul ne peut monopoliser. Surtout pour la dénaturer, en faire un instrument de chantage à des fins politiques intérieures, en poussant le comble jusqu’à porter contre autrui des accusations de haute trahison, parce qu’il refuse que l’arsenal soit exploité de la sorte. Les majoritaires soulignent enfin que certains partis autres que le Hezbollah, certains groupes constitués qui se prétendent auxiliaires de la Résistance, n’ont fait étalage (agressif) de leur armement, en mai dernier à Beyrouth et au Mont-Liban, puis récemment au Nord, que dans des troubles intérieurs pour frapper non seulement des fractions politiques ou communautaires déterminées, mais aussi la stabilité du pays et, par là, ses forces régulières. Ils précisent qu’après la guerre de juillet 2006, le Hezbollah s’est employé à armer certains de ses alliés. Les prosyriens répondent que certaines forces de la majorité se sont, elles aussi, armées et disposent d’un arsenal aussi important que les partis de l’opposition, le Hezbollah excepté. Ils relèvent que ce qui s’est produit dans la Békaa ou au Nord en apporte la preuve frappante, c’est le mot. D’ailleurs, concluent-ils, si l’opposition a dû recourir aux armes, c’est parce que la majorité contrôlait elle-même l’armement de la force publique et se livrait à de continuelles provocations sur le terrain. Quoi qu’il en soit, le président Sleiman, qui prépare sa visite à Damas, se préoccupe beaucoup de la sécurité. Il a donné de strictes consignes de vigilance et de fermeté aux commandements de l’armée et des FSI, les pressant de sévir avec sévérité contre tout contrevenant à l’ordre public. En même temps, il a invité les protagonistes du cru à se cantonner dans le domaine politique civil, sans recourir à la rue. Selon des sources informées, le chef de l’État souhaiterait organiser, en lever de rideau d’une table ronde de dialogue national sous son égide à Baabda, une rencontre Hariri-Nasrallah. Des retrouvailles qui seraient suivies de multiples autres réunions préparatoires, bilatérales ou autres, entre les différents pôles du pays, aux fins de faciliter le démarrage de la conférence et de renforcer la stabilité sécuritaire par une nette détente politique.
Plus ça va, moins ça va. Les armes ne cessent de se répandre parmi la population. Les milices camouflées de tous bords prolifèrent en marge, aux côtés ou en face, du top modèle, le Hezbollah. De plus, nombre de particuliers armés, mercenaires d’occasion, s’affichent sur le marché des hommes de main, offrant leurs services musclés à certains candidats potentiels. La majorité redoute que ce phénomène galopant ne perturbe, n’invalide d’avance les prochaines législatives.
Secrétaire général du 14 Mars, l’ancien député Farès Souhaid craint que les prosyriens ne se servent de l’armement comme d’un boomerang. Pour tenter d’abord de forcer le passage vers une nouvelle victoire divine leur octroyant la majorité parlementaire. Et ensuite, en cas d’échec, pour soutenir, sans vergogne, que les résultats...