Plus de 20 000 personnes ont assisté hier à la messe présidée par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans le stade de la ville de Parramatta (près de Sydney), qui peut accueillir 25 000 personnes. Il s’agit peut-être de la plus grand-messe maronite jamais organisée dans un pays de l’émigration et qui semblait s’inscrire dans le prolongement de la cérémonie de béatification du père Jacques, le mois dernier.
Un tonnerre d’applaudissements, qui a duré dix minutes, a accueilli le patriarche au stade où, en dépit de ses 88 ans, Mgr Sfeir a grimpé à deux reprises, seul, les marches jusqu’à la tribune : la seconde fois pour célébrer la messe et la deuxième fois pour assister à des spectacles en rapport avec la communauté maronite.
À l’ouverture de la messe, l’évêque maronite d’Australie, Mgr Aad Abi Karam, a prononcé une allocution dans laquelle il a considéré comme « historique » la visite du patriarche « qui était présent pour parrainer un événement mondial sans précédent, à savoir, le premier rassemblement mondial de la jeunesse maronite qui a mobilisé des jeunes des évêchés maronites du monde entier ». « Ils se sont retrouvés au cours des trois derniers jours afin d’échanger les accusations et les soucis, et discuter du développement de l’identité maronite, en tentant de tracer une image de ce que sera l’Église maronite pour les générations futures, dans son expansion horizontale, dans les pays de l’émigration, et verticale, dans son ancrage historique et son aspiration à de nouveaux horizons », a-t-il ajouté.
Après la lecture d’un passage de l’Évangile, Mgr Sfeir a prononcé l’homélie dominicale qu’il a axée sur le thème suivant : « Tout royaume qui se divise est condamné », tiré de l’Évangile de Matthieu, avant de mettre l’accent sur « l’entente, la charité et la concorde qui peuvent rassembler les gens ».
Il s’est ensuite exprimé en anglais pour expliquer le sens de la charité et féliciter les émigrés libanais pour leurs réalisations, avant de leur rendre hommage parce qu’ils ont su préserver les traditions et les valeurs de leurs ancêtres.
Au terme de la messe, la cérémonie de la Journée maronite a été inaugurée. Plusieurs émissions et spectacles ont été présentés pour l’occasion.
La veille, Mgr Sfeir avait été l’hôte d’honneur de la réception donnée par le consul libanais à Sydney, Robert Naoum, en présence de la ministre australienne d’origine libanaise, Barbara Perry, du sénateur Richard Obeid et du député Jean Ajjaka, également d’origine libanaise.
Dans le discours qu’il a prononcé pour l’occasion, le patriarche n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction face à la formation du gouvernement. Il a souligné les difficultés auxquelles le Liban est aujourd’hui confronté, précisant que des obstacles se posent devant les tentatives de redressement du pays, se disant persuadé qu’ils seront surmontés.
Auparavant, il avait assisté à une des réunions du Rassemblement de la jeunesse maronite, qui a clôturé ses travaux samedi. Le communiqué final souligne, entre autres, que « la préservation de l’identité maronite collective est un des problèmes actuels auxquels l’Église doit faire face avec courage ». « Les réunions des trois derniers jours ont également montré que l’émigration constitue une des caractéristiques des maronites, mais la question est de savoir comment en faire un facteur positif, vecteur de salut », poursuit le texte, en relevant que les discussions ont « mis en relief le danger de la fonte des maronites dans des sociétés matérielles de consommation qui distraient les jeunes et les empêchent d’expérimenter une relation profonde avec le Christ ».
Le communiqué propose ensuite la création d’une commission patriarcale épiscopale pour les jeunes maronites et la poursuite de l’étude relative à l’identité maronite en association avec l’Université catholique de Sydney et le Centre maronite des études, de la documentation et des recherches. Il appelle, enfin, les évêchés maronites à établir des commissions épiscopales de jeunes pour permettre à ces derniers de contribuer à l’action de l’Église maronite.
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Plus de 20 000 personnes ont assisté hier à la messe présidée par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans le stade de la ville de Parramatta (près de Sydney), qui peut accueillir 25 000 personnes. Il s’agit peut-être de la plus grand-messe maronite jamais organisée dans un pays de l’émigration et qui semblait s’inscrire dans le prolongement de la cérémonie de béatification du père Jacques, le mois dernier.
Un tonnerre d’applaudissements, qui a duré dix minutes, a accueilli le patriarche au stade où, en dépit de ses 88 ans, Mgr Sfeir a grimpé à deux reprises, seul, les marches jusqu’à la tribune : la seconde fois pour célébrer la messe et la deuxième fois pour assister à des spectacles en rapport avec la communauté maronite.
À l’ouverture de la messe, l’évêque maronite...
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