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Le 14 Mars déterminé à faciliter sans délais la formation du cabinet Siniora Le dialogue national initié par le chef de l’État accorderait la priorité au dossier des armes Philippe ABI AKL

La coalition du 14 Mars n’épargnera aucun effort pour accélérer la mise sur pied du gouvernement de Fouad Siniora afin que le régime du président Michel Sleiman puisse, enfin, plancher sur les grands dossiers cruciaux qui se posent au pays. C’est ce qu’affirme un haut responsable du 14 Mars qui rappelle dans ce cadre que les tractations entre le Premier ministre désigné et les forces du 8 Mars, dont notamment le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, ont duré plus d’un mois et ont été marqués par plusieurs phases de blocage, à tel point que Fouad Siniora a été amené à plus d’une reprise à interrompre ses contacts avec l’opposition, ce qui a poussé le chef de l’État à intervenir afin d’éviter que le pays soit entraîné dans l’impasse. Le responsable du 14 Mars souligne à cet égard que les diverses composantes de la majorité n’ont besoin que d’un court délai de quelques jours pour s’entendre entre elles sur la répartition des portefeuilles. Un tel délai n’est en aucune façon excessif, ajoute-t-on de même source, d’autant que le 14 Mars a été contraint d’attendre que le chef du gouvernement désigné aboutisse à une entente avec le 8 Mars sur la part qui devrait lui revenir au sein du cabinet avant d’entamer les tractations au sein de la majorité sur la répartition des ministères restants. C’est dans cette optique que les milieux proches du chef du Courant du futur, Saad Hariri, soulignent que la majorité est déterminée à faciliter sans délais la formation du gouvernement. Cette accélération du processus de mise en place du cabinet est d’autant plus nécessaire, ajoute-t-on dans les mêmes milieux, qu’il est devenu impératif de mettre un terme aux soubresauts d’ordre sécuritaire qui frappent plus d’une région, plus particulièrement dans le secteur de Tripoli. Les milieux de Koraytem insistent à cet égard pour que l’armée et les Forces de sécurité intérieure assument leurs responsabilités et prennent en charge le maintien de l’ordre et de la sécurité au Liban-Nord et à Tripoli afin de mettre un terme définitif aux affrontements entre Bab el-Tebbané et Baal Mohsen. Or un tel objectif ne pourrait être atteint que si un gouvernement d’union nationale est formé dans les plus brefs délais. Les sources du 14 Mars établissent en effet un lien entre les obstacles qui continuent d’entraver la mise sur pied de l’équipe ministérielle et les incidents sécuritaires qui se multiplient d’une région à l’autre, d’une manière quasi régulière. Il paraît évident, de fait, que certaines factions de l’opposition utilisent le volet sécuritaire comme instrument de pression sur le régime et, surtout, sur le Premier ministre. Dans un tel contexte, la grande question que se posent les milieux politiques locaux est de savoir comment les prochaines élections législatives du printemps 2009 pourraient être organisées dans une atmosphère sereine et normale à l’ombre de la prolifération des armes et des organisations miliciennes dans plus d’une région. Les derniers affrontements aussi bien à Beyrouth qu’au Liban-Nord ont prouvé à ce sujet que pour l’heure, le maintien et le rétablissement de l’ordre et de la sécurité se font à l’amiable alors qu’ils devraient être imposés par les forces régulières. Ce déferlement milicien a atteint la cote d’alerte si bien que le dossier épineux, et crucial, des armes devrait être vraisemblablement en tête de l’ordre du jour de la conférence sur le dialogue national que le président Sleiman envisage d’organiser sous sa houlette au palais de Baabda après la formation du nouveau gouvernement. De sources dignes de foi on indique que le chaos milicien rampant impose de plus en plus d’accorder la priorité à ce dossier des armes. Une distinction pourrait être faite sur ce plan entre les armes qui ont une vocation « défensive », en l’occurrence les armes de la « Résistance », et les armes « miliciennes », relevant d’organisations partisanes et dont l’usage correspond à des considérations purement politiciennes. Le problème des armes de la Résistance serait ainsi réglé dans le cadre du grand débat sur la stratégie de défense. Les armes miliciennes, par contre, nécessiteraient l’adoption de mesures fermes, d’autant que l’accord de Doha prévoit explicitement de régler sur des bases sérieuses le problème des rapports entre l’État central et les organisations armées qui sévissent un peu partout dans le pays, plus particulièrement dans certains quartiers de la capitale. La toile de fond d’une telle approche devrait être, conformément aux dispositions convenues à Doha, l’interdiction pure et simple du recours aux armes dans les conflits politiques internes.
La coalition du 14 Mars n’épargnera aucun effort pour accélérer la mise sur pied du gouvernement de Fouad Siniora afin que le régime du président Michel Sleiman puisse, enfin, plancher sur les grands dossiers cruciaux qui se posent au pays. C’est ce qu’affirme un haut responsable du 14 Mars qui rappelle dans ce cadre que les tractations entre le Premier ministre désigné et les forces du 8 Mars, dont notamment le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, ont duré plus d’un mois et ont été marqués par plusieurs phases de blocage, à tel point que Fouad Siniora a été amené à plus d’une reprise à interrompre ses contacts avec l’opposition, ce qui a poussé le chef de l’État à intervenir afin d’éviter que le pays soit entraîné dans l’impasse.
Le responsable du 14 Mars souligne à cet...