Le Lebanon Mountain Trail (LMT) a organisé, dimanche, en coopération avec le ministère de l’Environnement, le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une marche dans la réserve naturelle du Chouf, pour célébrer la Journée mondiale de la santé. La marche était officiellement prévue pour le 7 avril, mais suite aux récents événements sécuritaires qu’a connus la région du Chouf, elle a été ajournée au 5 juillet. Des randonneurs des quatre coins du pays ont participé à cette marche qui avait pour thème « Protégeons notre santé des changements climatiques ». Après un petit-déjeuner rapide à Deir el-Qamar, le groupe arrive dans le village de Khreibeh, situé en haut de Moukhtara. Les habitants tiennent à offrir un café et un bout de gâteau aux randonneurs qui sont divisés en deux groupes de deux niveaux différents : le premier doit parcourir 8 kilomètres alors que le second n’en fera que 6. Une petite surprise est prévue, mais les détails ne seront révélés que plus tard, au cours de la marche plus précisément. Cap sur la maison d’accueil de Khreibeh. Une maison locale à caractère traditionnel occupée par un vieux couple, aménagée par le LMT pour ses randonnées. Le groupe avance ensuite dans la montagne pour accéder aux sentiers naturels qui relient Khreibeh à Maasser el-Chouf. C’est ainsi qu’un paysage paradisiaque se présente devant les randonneurs. Cette nature vierge a tout pour faire rêver. Une escapade du Liban que l’on connaît, que l’on voit dans les médias. Tout au long du chemin, les guides formés par le LMT parlent de la flore et de la faune de cette région, des problèmes provoqués par l’être humain, ainsi que des différentes civilisations qui sont passées par là. Au premier arrêt, un des guides révèle la surprise annoncée auparavant. Un questionnaire, dont le but est la sensibilisation aux problèmes écologiques, est remis aux deux groupes. Ce questionnaire comporte quatre questions basées sur le thème de la marche. Compte tenu du fait qu’il y a deux pauses durant les 8 kilomètres, il faut répondre à deux questions par arrêt. Les deux premières questions sont : quels sont les problèmes que connaît notre terre ? Et quelles en sont les causes ? Les deux autres questions sont : quelles sont les plus grandes causes du changement climatique et du réchauffement planétaire, et que pouvons-nous faire au niveau individuel et communautaire ? Les réponses ne se font pas attendre. Tout le monde donne des réponses, toutes valides. La marche continue vers Maasser el-Chouf. Le paysage est toujours éblouissant. Une vision du « Liban vert » qui fait oublier la fatigue, la chaleur et les mauvaises herbes piquantes qui jonchent le sentier. Au bout de trois heures de marche, le groupe arrive à destination, dans le village de Maasser el-Chouf, où un accueil très chaleureux lui est réservé par les habitants du village ; un accueil « à la libanaise ». Prenant la parole pour l’occasion, un représentant du président de la municipalité souligne la nécessité de préserver l’environnement, et met l’accent sur la relation entre la santé et l’environnement. M. Nizar Hani prend ensuite la parole au nom du LMT. Son discours est essentiellement axé sur le développement de l’écotourisme et la sensibilisation écologique. Hussein Abou Zeid, représentant de l’OMS au Liban, explique ensuite le thème « protégeons notre santé des changements climatiques », tout en proposant des solutions aux différents problèmes posés. La représentante du ministère de l’Environnement évoque le même thème, tout en précisant que des solutions seront proposées et mises en place par le ministère d’ici à deux ans. Ensuite, un des organisateurs de la marche annonce les réponses aux questions posées aux deux groupes. Il explique ainsi que les problèmes écologiques qui se posent au niveau planétaire sont le réchauffement climatique, le manque de pluie, l’augmentation des désastres naturels, et l’élévation du niveau de la mer. Les causes de ces problèmes sont l’émission de gaz à effet de serre, de CO2, et les trous dans la couche d’ozone. Il expose ensuite brièvement la relation entre santé et environnement, soulignant que les changements climatiques augmentent le risque de transmission des virus et de différentes maladies, notamment pulmonaires, à cause de la pollution de l’air. Il insiste également sur l’augmentation du taux de mortalité suite à la canicule et autres facteurs environnementaux. Et pour clore cette journée, les participants sont invités à un déjeuner libanais, préparé par les habitants du village, qui se déroule dans une ambiance folklorique, avec la derbakké et notre célèbre et incontournable dabké. Nadim ZEIDAN