Au lendemain de son arrivée à Sydney, première étape de sa tournée paroissiale en Australie, le chef de l’Église maronite a reçu en sa résidence à Beit Charbel, siège du patriarcat maronite, à Strathfield, une délégation œcuménique composée des évêques maronite, Aad Abi Karam, des coptes, l’Anba Daniel, des syriaques-catholiques, Meelis Zaia, des grecs-catholiques, Issam...
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Le patriarche maronite reçoit de nombreuses délégations populaires et politiques à Sydney Sfeir plaide en faveur de l’alternance et pour le droit des émigrés au vote SYDNEY, de Habib CHLOUK
Par CHLOUK Habib, le 07 juillet 2008 à 00h00
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a critiqué les « politiques politiciennes » au Liban, plaidant pour une alternance au pouvoir de l’opposition et de la majorité, « comme c’est le cas partout dans le monde ». Il a jugé nécessaire que les émigrés libanais puissent récupérer leur nationalité et participer aux législatives au Liban. « Nous imitons la Syrie en tout, sauf à ce niveau », a-t-il commenté.
Au lendemain de son arrivée à Sydney, première étape de sa tournée paroissiale en Australie, le chef de l’Église maronite a reçu en sa résidence à Beit Charbel, siège du patriarcat maronite, à Strathfield, une délégation œcuménique composée des évêques maronite, Aad Abi Karam, des coptes, l’Anba Daniel, des syriaques-catholiques, Meelis Zaia, des grecs-catholiques, Issam Darwiche, des grecs-orthodoxes, Boulos Saliba, des assyriens, Guivarkas Atto, des chaldéens, Gabriel Kassab, de l’ancienne Église orientale, Yaacoub Daniel, des syriaques-catholiques, Malathios Melki, des Arméniens, Aghan Baliouzian, ainsi que les évêques Samir Mazloum, Chucrallah Harb, Francis Bayssari, Samir Nassar, Chucrallah Nabil Hajj, Edgar Madi, Joseph Khoury, Georges Abou Jaoudé et plusieurs autres prélats.
La réunion, qui a principalement porté sur le dialogue œcuménique, s’est tenue en présence du cardinal de Sydney, George Pell. Elle s’est tenue suite à la messe dominicale que le patriarche Sfeir a célébrée en l’église de Beit Charbel.
Plus tard, Mgr Sfeir a reçu une délégation du 14 Mars, comprenant des représentants des Kataëb, du PNL, des Forces libanaises, du PSP, du Courant du futur et de la Gauche démocratique. Interrogé par ses visiteurs sur la possibilité que les émigrés puissent voter aux législatives libanaises, il a répondu : « Des tentatives sont menées à cette fin, mais certaines personnes tirent la ficelle d’un côté et d’autres la tirent du leur, alors qu’elles devraient œuvrer ensemble dans un même objectif. Au Liban, la politique politicienne prévaut. On estime que tout est fondé sur le confessionnalisme et la plus grande communauté veut exercer son hégémonie. »
« Dans tous les pays du monde, il y a une minorité qui fait de l’opposition et une majorité qui gouverne, alors qu’au Liban, les deux parties veulent s’associer au pouvoir. Une personne a comparé le problème libanais à une calèche tirée par deux chevaux à l’avant et par deux autres à l’arrière. Comment voulez-vous qu’elle avance ? Pourquoi les deux parties n’ont-elles pas recours à l’alternance au pouvoir ? » s’est-il interrogé, en rappelant que lorsqu’il avait visité l’Australie en 1993, il s’était rendu au Parlement et constaté que « l’opposition et la majorité discutaient ensemble de tout ». « Si la majorité détient le plus grand nombre de voix, un projet passe et la minorité fait de l’opposition jusqu’à un certain point, en attendant qu’elle constitue la majorité et qu’elle prenne le pouvoir », a-t-il ajouté, en estimant qu’au Liban les hommes politiques « se contredisent ». « Depuis 1920 jusqu’à il y a quelques dizaines d’années, tout allait bien. Les gens se rendaient aux urnes et une majorité et une minorité se formaient. Il y avait le Bloc national et les destouriens qui se relayaient au pouvoir. Pourquoi est-ce que cela doit changer maintenant ? Je l’ignore », a insisté Mgr Sfeir.
Concernant le droit des émigrés à récupérer leur nationalité, le patriarche a fait état d’efforts déployés pour que les Libanais de la diaspora, « qui sont partie intégrante du Liban », soient enregistrés auprès de l’état civil. « Ils doivent avoir leur mot à dire dans l’État et les législatives. C’est ce que nous voulons, mais cette procédure est malheureusement entravée, car lorsque les noms des personnes enregistrées arrivent au Liban, le processus est bloqué », a déploré le patriarche, rappelant que, dans de nombreux pays d’Europe notamment, les émigrés exercent leur droit au vote. À son interlocuteur qui faisait remarquer que les émigrés syriens participent également aux législatives de leur pays, Mgr Sfeir a répondu en souriant : « Nous imitons la Syrie en tout, sauf à ce niveau. »
Le patriarche a reçu ensuite une délégation de la Ligue maronite en Australie, conduite par Joe Peter Khoury, qui a plus tard affirmé avoir exposé à son hôte les principaux objectifs et activités de la Ligue, notamment pour ce qui a trait à l’inscription des émigrés auprès de l’état civil.
Devant des délégations populaires à qui il a accordé audience, Mgr Sfeir a exprimé l’espoir que la situation s’améliorera dans le pays et que les Libanais trouveront une solution aux problèmes qui se posent en vue d’un rétablissement de la sécurité, de la stabilité, de la liberté et de la souveraineté libanaises.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a critiqué les « politiques politiciennes » au Liban, plaidant pour une alternance au pouvoir de l’opposition et de la majorité, « comme c’est le cas partout dans le monde ». Il a jugé nécessaire que les émigrés libanais puissent récupérer leur nationalité et participer aux législatives au Liban. « Nous imitons la Syrie en tout, sauf à ce niveau », a-t-il commenté.
Au lendemain de son arrivée à Sydney, première étape de sa tournée paroissiale en Australie, le chef de l’Église maronite a reçu en sa résidence à Beit Charbel, siège du patriarcat maronite, à Strathfield, une délégation œcuménique composée des évêques maronite, Aad Abi Karam, des coptes, l’Anba Daniel, des syriaques-catholiques, Meelis Zaia, des grecs-catholiques, Issam...
Au lendemain de son arrivée à Sydney, première étape de sa tournée paroissiale en Australie, le chef de l’Église maronite a reçu en sa résidence à Beit Charbel, siège du patriarcat maronite, à Strathfield, une délégation œcuménique composée des évêques maronite, Aad Abi Karam, des coptes, l’Anba Daniel, des syriaques-catholiques, Meelis Zaia, des grecs-catholiques, Issam...
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