Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir clôture aujourd’hui sa visite en Espagne. Il rentrera à Beyrouth au cours des prochaines 24 heures. Commentant l’élection du président Michel Sleimane, le patriarche Sfeir a indiqué qu’« elle était attendue depuis au moins six mois ». Il a précisé que « ce vide à la présidence de la République s’est répercuté négativement sur le pays tout entier et qu’il a poussé beaucoup de Libanais à quitter le pays pour l’étranger ». Le patriarche Sfeir a de plus félicité le président Sleimane, espérant que « son mandat soit une période bénie pour le Liban » et lui souhaitant « de réussir dans sa tâche difficile ». Il a également félicité les Libanais et espéré « qu’ils retrouvent la stabilité, la paix et la prospérité ». Hier, le patriarche maronite a visité Notre-Dame de Guadalupe, située à deux heures et demie de Madrid. Après avoir été reçu par le supérieur du couvent, Guillermo Cerrato, et par les pères franciscains, il a célébré une messe de première communion. Le couvent Notre-Dame de Guadalupe est considéré comme l’un des plus vieux couvents d’Espagne. Il devrait dater de 1332. Le patriarche Nasrallah Sfeir s’était également rendu à Tolède, située à une heure de Madrid. Il a été reçu par le doyen des cardinaux, le cardinal Antonio Canisares, avec lequel il a passé en revue la situation. Les deux cardinaux se sont alors rendus à la cathédrale de la ville qui accueille chaque année 50 millions de touristes et au sein de laquelle sont célébrées jusqu’à 9 cérémonies religieuses chaque jour. La cathédrale de Tolède est la deuxième cathédrale la plus importante après celle de Madrid. Elle date du XIIIe siècle. Étaient également de la visite le vicaire patriarcal maronite, Mgr Roland Abou Jaoudé, ainsi que le représentant général des missionnaires libanais, le père Élie Madi, l’ambassadeur du Liban en Espagne, Chucri Abboud, et le consul général du Liban en Espagne, Élie Assaf. Auparavant, à Madrid, le patriarche Sfeir avait espéré « que le Liban retrouve la paix, la stabilité et la sécurité d’antan, après l’élection du nouveau président de la République ». Il a également appelé les Libanais établis en Espagne « à rendre visite au Liban au moins une fois par an, s’ils n’ont pas la possibilité de s’y établir de manière définitive ». Le patriarche a, de plus, remercié le roi d’Espagne, son gouvernement et son peuple pour « ce qu’ils offrent au peuple libanais, notamment par le biais de leur participation à la Finul ». C’est au cours d’un dîner donné par l’ambassadeur du Liban en Espagne, à la bibliothèque nationale, vendredi soir, que le patriarche a tenu ces propos. Le dîner s’est déroulé en présence des ambassadeurs d’Italie, de Suisse, de Palestine, de Tunisie, du Qatar, d’Iran, d’Arabie saoudite, d’Oman et de la Ligue arabe, et de nombreuses personnalités libanaises d’Espagne. Mgr Sfeir a par ailleurs ajouté que « les relations entre le Liban et l’Espagne sont historiques et qu’elles ont été renforcées par la présence du contingent de la Finul à la frontière sud du Liban, qui aide à instaurer la sécurité et la paix dans la région ».