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Actualités - CHRONOLOGIE

Le patriarche insiste sur la nécessité d’élire un président, d’ouvrir les portes du Parlement et de réactiver l’action du gouvernement Sfeir sera reçu par Bush demain à la Maison-Blanche HOUSTON, de Habib CHLOUK

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a annoncé hier à partir de Houston sa volonté de rencontrer le président américain George Bush et de discuter avec lui de la situation libanaise. La rencontre doit avoir lieu demain mercredi à la Maison-Blanche, à Washington. Le patriarche a insisté sur « la nécessité d’élire un président de la République, de réouvrir les portes du Parlement et de réactiver l’action du gouvernement », tout en observant que « les pourparlers de Doha n’ont jusque-là mené à aucune solution concrète ». C’est au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée hier dans les salons de l’église Notre-Dame du Cèdre, à Houston, que le patriarche a tenu ces propos. Il a ajouté que « le Liban passe par une période difficile », précisant qu’ « il y a une dizaine de jours, le pays a connu des actes de violence et la force a été utilisée pour obtenir des acquis politiques ». « Ceci n’est pas acceptable et ne doit pas se répéter », a-t-il dit. Et d’expliquer que ses rencontres avec les responsables américains porteront sur « la nécessité de réactiver les institutions, de faire de la présidence de la République une priorité, d’ouvrir les portes du Parlement ». « Le gouvernement doit aussi assumer ses responsabilités et les pourparlers de Doha doivent aboutir, afin de ramener la démocratie au Liban », a-t-il poursuivi. Le patriarche abordera également avec les responsables américains les questions relatives à la souveraineté du Liban, au tracé des frontières entre la Syrie et le Liban et à l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. « Le dossier des réfugiés palestiniens et leur cause seront également à l’ordre du jour », a indiqué le patriarche, précisant que « le Liban ne peut les accueillir ». Et le patriarche maronite d’ajouter qu’il demande à tous les États de « redoubler d’efforts pour l’application des résolutions des Nations unies concernant le Liban ». La présence chrétienne au Liban figurera aussi à l’ordre du jour des rencontres, d’autant que « les chrétiens ont quitté le pays en masse », a-t-il remarqué, précisant que près d’un million de Libanais de toutes confessions ont quitté le pays en 30 ans, vu la situation difficile que traverse le pays. Concernant la situation politique, le patriarche Sfeir a constaté la profonde division entre les Libanais du 14 Mars et ceux du 8 Mars, déplorant qu’il n’y ait eu aucune avancée à Doha. Quant à sa rencontre avec le président Bush, le patriarche a observé qu’il le rencontrera pour la seconde fois, après l’avoir rencontré pour la première fois en 2006, et qu’il lui expliquera la situation locale. « J’ai un message à lui adresser, a précisé le patriarche. Je lui demanderai d’aider le Liban à rétablir sa souveraineté et son indépendance, et à bâtir de bonnes relations avec tous ses voisins. » Répondant enfin à une question sur les répercussions de la guerre d’Irak sur le Liban, le patriarche a observé que « cette guerre, qui a fait beaucoup de victimes, continue d’avoir des séquelles sur l’ensemble des pays de la région ». L’arrivée à Houston Auparavant et après l’étape de Philadelphie, le patriarche Sfeir s’était rendu avant-hier soir (heure américaine) en avion à Houston. Il a été reçu, à l’aéroport international George W. Bush, par l’évêque des maronites de Los Angeles, Robert Chahine, par le prêtre de la paroisse Notre-Dame du Cèdre, le père Milad Yaghi, et par certaines personnalités de la diaspora, notamment Afif Gebran et Michel Youssef. Le patriarche s’est alors dirigé vers l’église Notre-Dame du Cèdre, où il a été reçu par le vicaire général du diocèse de Los Angeles, Mgr Faouzi Élia, et par les prêtres Abdallah Zeidan, Charles Khachan, Pierre Khoury, Ghassan Matar, Assaad Bacha et André Mehanna. Le père Zeidan a alors prononcé un mot de bienvenue, exprimant sa joie de rencontrer le patriarche et de l’accueillir. « Nous attendions cette visite depuis que nous avons inauguré cette église, il y a 5 ans », a-t-il dit. À son tour, le patriarche Sfeir a remercié ses hôtes pour l’accueil qui lui a été réservé, les félicitant d’avoir bâti cette église et sa salle de réunions. Hier dans la matinée, il a célébré une messe en l’église Notre-Dame des Martyrs du Liban, assisté des évêques Roland Abou Jaoudé, Robert Chahine et Georges Abi Younès, en présence de nombreux membres de la diaspora libanaise. La place de l’église était remplie de drapeaux libanais, américains et du Vatican, alors que des banderoles étaient brandies sur lesquelles on pouvait lire : « Votre parole appelant au droit ne peut que réveiller les consciences endormies. »
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a annoncé hier à partir de Houston sa volonté de rencontrer le président américain George Bush et de discuter avec lui de la situation libanaise. La rencontre doit avoir lieu demain mercredi à la Maison-Blanche, à Washington. Le patriarche a insisté sur « la nécessité d’élire un président de la République, de réouvrir les portes du Parlement et de réactiver l’action du gouvernement », tout en observant que « les pourparlers de Doha n’ont jusque-là mené à aucune solution concrète ».
C’est au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée hier dans les salons de l’église Notre-Dame du Cèdre, à Houston, que le patriarche a tenu ces propos. Il a ajouté que « le Liban passe par une période difficile », précisant qu’ « il y a une dizaine de jours,...