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THÉÂTRE - « Le Mal Court » de Jacques Audiberti interprété par les élèves du Grand Lycée franco-libanais Le plaisir du mot

Pour sa neuvième pièce montée avec la participation des élèves de terminale, option théâtre, Rita Husseini, professeur de lettres depuis une vingtaine d’année, n’a rien perdu de sa passion pour cet art. Elle a de qui tenir, car, confie-t-elle, son père, Victor Hachem, homme de lettres qui vient de signer Le français et nous, un humanisme en partage, lui a communiqué son amour du théâtre dès son jeune âge. Comme pour les autres éditions, elle a choisi une pièce où le verbe est roi, où la poésie est omniprésente et le texte au cœur de l’action. Pas de vaudeville pour elle, elle préfère les œuvres qui parlent et que l’on a plaisir à réciter et écouter. Et des auteurs éloquents, tels Brecht, Pirandello, Schehadé, Ionesco ou encore Jarry. Le Mal Court parle de corruption, de mensonge, de déception, d’amour et de désir. L’histoire, qui se passe une nuit au XVIIIe siècle, est celle d’une jeune princesse d’Orient, Alarica de Courtelande, qui vient se faire épouser par le roi Parfait XVII. Loin d’être parfait, le monarque envoie le gentilhomme F…, qui se fait passer pour lui, dans le but de corrompre la jeune femme. « J’ai aimé cet univers baroque et atemporel qui peut s’adapter à aujourd’hui et demain », souligne Rita. Le Mal Court est aussi l’histoire d’une pureté qui s’en va, de l’apprentissage du mal et de la trahison. « La princesse est tour à tour pure, innocente, triste, cynique, diabolique et enfin mauvaise, et puis terrible, réalisant un coup d’État contre son propre père. » Et celle d’un groupe d’étudiants totalement motivés. « Le texte est très fleuri, avec beaucoup d’images, de comparaisons, de métaphores et de suggestions, souvent anachroniques. » La préparation de la pièce a démarré en septembre. Les répétitions, à un rythme régulier, ont permis aux 17 acteurs de mettre en avant un texte riche et difficile. « Le but est, surtout, de sensibiliser les étudiants à cet univers, qu’ils puissent installer un rapport avec le théâtre et qu’ils deviennent des spectateurs avertis, critiques et assidus. » « Je suis toujours très heureuse, poursuit-elle, de retrouver d’anciens élèves, des années plus tard, dans des représentations. Un seul, Aurélien Zouki, est devenu acteur professionnel, les autres sont des spectateurs fidèles. » Mission réussie, donc. « L’essentiel est ce bonheur de faire une pièce et l’expérience du vécu… »  « Mon rêve, conclut Rita Husseini, pressée de rejoindre ses élèves en pleine répétition, c’est de monter un jour une pièce en libanais. Même si j’adore la langue française ! » Carla HENOUD * « Le Mal Court », de Jacques Audiberti, au théâtre Monnot - Beyrouth, le vendredi 4 avril à 18 heures et le samedi 5 avril à 20 heures. Prix des billets : 5 000 LL.
Pour sa neuvième pièce montée avec la participation des élèves de terminale, option théâtre, Rita Husseini, professeur de lettres depuis une vingtaine d’année, n’a rien perdu de sa passion pour cet art. Elle a de qui tenir, car, confie-t-elle, son père, Victor Hachem, homme de lettres qui vient de signer Le français et nous, un humanisme en partage, lui a communiqué son amour du...