« Rami Makhlouf a eu recours à l’intimidation et bénéficié de ses liens étroits avec le régime Assad pour obtenir des avantages économiques indus aux dépens des Syriens ordinaires », a indiqué le secrétaire adjoint au Trésor, chargé de la lutte contre le terrorisme, Stuart Levey. « La corruption et le favoritisme du régime Assad ont un effet corrosif, qui désavantage les hommes d’affaires syriens innocents et renforce un régime qui mène des politiques oppressives et déstabilisatrices, y compris au-delà de ses frontières, en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens », a-t-il ajouté. Rami Makhlouf est...
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Welch appelle Damas à user de son influence sur le Hezbollah pour que la situation se débloque Les États-Unis gèlent les avoirs d’un cousin de Bachar el-Assad, Rami Makhlouf New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Par ZEHIL Sylviane, le 22 février 2008 à 00h00
Le département américain au Trésor a annoncé hier avoir gelé les avoirs de Rami Makhlouf, un homme d’affaires syrien et cousin du président Bachar el-Assad, soupçonné de corruption.
« Rami Makhlouf a eu recours à l’intimidation et bénéficié de ses liens étroits avec le régime Assad pour obtenir des avantages économiques indus aux dépens des Syriens ordinaires », a indiqué le secrétaire adjoint au Trésor, chargé de la lutte contre le terrorisme, Stuart Levey. « La corruption et le favoritisme du régime Assad ont un effet corrosif, qui désavantage les hommes d’affaires syriens innocents et renforce un régime qui mène des politiques oppressives et déstabilisatrices, y compris au-delà de ses frontières, en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens », a-t-il ajouté. Rami Makhlouf est décrit comme un homme d’affaires influent, opérant dans les secteurs des télécommunications, du commerce, de l’énergie et de la banque. Il est le cousin maternel du président syrien Bachar el-Assad, précise le Trésor. Par effet de ces sanctions, toute transaction entre M. Makhlouf et des ressortissants américains est interdite et ses avoirs sous juridiction américaine sont gelés.
Interrogé au sujet de ces nouvelles sanctions contre le régime syrien, le secrétaire d’État adjoint chargé du Proche-Orient, David Welch, a ironisé au cours d’une conférence de presse sur l’empire économique contrôlé par Rami Makhlouf, frère du colonel Hafez Makhlouf, un haut responsable des renseignements syriens visé par des sanctions similaires annoncées le 5 novembre. « Je ne pense pas que ses entreprises aient été crées par la Harvard School of Business », a-t-il déclaré, ajoutant que « cela n’a rien d’étonnant qu’on s’intéresse de près à des gens comme lui, qui servent les intérêts du régime ».
Au sujet du Liban, David Welch a affirmé que ce pays est « un sujet important pour la communauté internationale et pour les États-Unis. Le peuple libanais souhaiterait qu’un nouveau président soit élu et le report de cette élection est une grande préoccupation dans la région », a-t-il dit. Amr Moussa « retournera bientôt au Liban et nous espérons que ce scrutin se tienne la semaine prochaine. Il y a un candidat de consensus et la communauté internationale soutiendra cette élection qui, malheureusement, n’a pas encore pu se dérouler. Et nous savons tous pourquoi », a relevé David Welch. « Il faut comprendre qu’au-delà des divergences politiques, ce qui est normal dans tout processus démocratique, l’ingérence extérieure répétitive dans le but d’influencer le processus politique au Liban est très négative ; cela nous préoccupe », a-t-il déploré, appelant « tous les gouvernements concernés à apporter maintenant leur soutien au Liban pour que l’élection présidentielle puisse avoir lieu ».
Prié par L’Orient-Le Jour de donner les raisons qui ont poussé les États-Unis, des pays européens et certains pays arabes à éviter le Liban, le diplomate US a estimé que « l’environnement politique et la sécurité au Liban sont un sujet de préoccupation et de nombreuses missions étrangères risquent d’être la cible d’actes terroristes ». Condoleezza Rice ou lui-même se rendront-ils bientôt à Beyrouth ? « Malgré les problèmes sécuritaires au Liban, la secrétaire d’État y a envoyé des personnalités de haut niveau. Moi-même, j’aimerais bien visiter le Liban », a-t-il dit, précisant que le secrétaire US à la Défense était au Liban tout récemment. « Nous continuerons à envoyer des émissaires de haut niveau au pays du Cèdre », a-t-il promis.
« Mais le Liban est surtout un sujet de préoccupation régionale », a ajouté David Welch, évoquant les multiples déplacements à Beyrouth, « extrêmement intéressants et inhabituels » de Amr Moussa. « Cela est le fruit d’une décision arabe, qui s’explique par le fait que la Syrie et le Liban n’ont pas encore établi des relations diplomatiques… La meilleure réponse est de continuer à essayer pour que le processus suive son cours normal, jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle », a conseillé David Welch
Le sommet de Damas et l’assassinat de Moghniyé
Le diplomate américain a en outre indiqué que le prochain sommet arabe qui doit se tenir à Damas en mars prochain ne « pourra réussir dans les circonstances actuelles qui prévalent au Liban. Damas ne peut accueillir ce sommet sans que la crise politique au Liban ne soit résolue », a-t-il dit. « De nombreux Libanais accusent la Syrie de l’impasse dans laquelle se trouve leur pays. La Syrie a une lourde et importante responsabilité de la situation politique au Liban. C’est à la Ligue arabe de décider », a-t-il estimé, appelant Damas à user de son influence auprès du Hezbollah pour débloquer la situation. « Si le gouvernement de Damas était vraiment sérieux sur ses intentions de trouver un accord politique au Liban, il rappellerait beaucoup plus clairement et énergiquement à certains de ses amis au Liban leurs obligations et leurs responsabilités », a-t-il déclaré.
Au sujet des répercussions de l’assassinat de Imad Moghniyé, David Welch a laissé clairement entendre qu’« Israël n’a pas l’intention d’attaquer le Liban et ses voisins. Je ne pense pas non plus que le gouvernement libanais ait un intérêt quelconque à entrer en conflit avec Israël », a-t-il relevé. Et de poursuivre : « Nous savons qu’il y a une menace contre des intérêts américains dans la région. Nous savons qu’il y a des criminels comme (Moghniyé) qui attaqueraient. Si nous montrons un signe d’énervement ou de peur devant ce genre de terreur, les commanditaires de ces actions en profiteront. Et s’agissant des intérêts américains dans toute la région, nous continuerons à être présents. Nous n’allons pas partir. Nous allons continuer à protéger nos intérêts partout ailleurs », a martelé David Welch.
Le département américain au Trésor a annoncé hier avoir gelé les avoirs de Rami Makhlouf, un homme d’affaires syrien et cousin du président Bachar el-Assad, soupçonné de corruption.
« Rami Makhlouf a eu recours à l’intimidation et bénéficié de ses liens étroits avec le régime Assad pour obtenir des avantages économiques indus aux dépens des Syriens ordinaires », a indiqué le secrétaire adjoint au Trésor, chargé de la lutte contre le terrorisme, Stuart Levey. « La corruption et le favoritisme du régime Assad ont un effet corrosif, qui désavantage les hommes d’affaires syriens innocents et renforce un régime qui mène des politiques oppressives et déstabilisatrices, y compris au-delà de ses frontières, en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens », a-t-il ajouté. Rami Makhlouf est...
« Rami Makhlouf a eu recours à l’intimidation et bénéficié de ses liens étroits avec le régime Assad pour obtenir des avantages économiques indus aux dépens des Syriens ordinaires », a indiqué le secrétaire adjoint au Trésor, chargé de la lutte contre le terrorisme, Stuart Levey. « La corruption et le favoritisme du régime Assad ont un effet corrosif, qui désavantage les hommes d’affaires syriens innocents et renforce un régime qui mène des politiques oppressives et déstabilisatrices, y compris au-delà de ses frontières, en Irak, au Liban et dans les territoires palestiniens », a-t-il ajouté. Rami Makhlouf est...