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Actualités - CHRONOLOGIE

Ahmad el-Assaad à « L’Orient-Le Jour » : Nous sommes la clé de la solution

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL Ahmad el-Assaad se déclare le « nouveau guide de l’opposition chiite ». Fils de Kamel el-Assaad, ancien président du Parlement libanais, qui ne le soutient pas du tout, il appartient à une grande famille féodale du sud du Liban. Audacieux, il fonde en juillet 2007 le nouveau parti politique chiite, l’Option libanaise, composé d’hommes politiques chiites indépendants, de journalistes et d’intellectuels, représentant toutes les régions du Liban. Ce parti, qui ne « compte pas de représentation religieuse », a de « très bonnes relations et une coordination complète avec les vrais hommes religieux ». Son principal objectif est de contrer le Hezbollah et de combattre le projet iranien au Liban. « Nous sommes convaincus que la politique menée au nom des chiites au Liban n’est pas la bonne ni pour eux, ni pour les Libanais, ni pour la région », explique-t-il lors d’un entretien à L’Orient-Le Jour à New York. C’est la première fois que ce jeune leader chiite, qui « compte de nombreux partisans et un appareil médiatique inexistant », se rend aux États-Unis depuis la naissance de son parti. Qu’est-il venu y faire ? Ahmad el-Assaad est venu à Washington et aux Nations unies pour alerter du danger qu’encourt aujourd’hui le Liban. « Le temps presse. On est en train de perdre le Liban, qui se trouve devant une alternative : soit devenir un autre Iran ou faire partie du XXIe siècle. Il faudra donc exploiter tous les appuis possibles pour combattre le projet iranien », a-t-il averti. « Je suis venu aux États-Unis pour dire que nous menons une lutte commune et que l’Occident doit impérativement gagner la guerre. Après la chute du communisme, les mouvements islamistes représentent un réel danger pour l’économie occidentale. Ces mouvements n’ont rien à voir avec le véritable islam. Il est donc dans l’intérêt de l’Occident et des États-Unis de créer des démocraties au Moyen-Orient pour absorber ces mouvements. Car seule la démocratie, avec la croissance économique et la création de nouveaux emplois, pourra les absorber. C’est aussi l’objectif de tous les Libanais », a-t-il insisté. Et de poursuivre : « Il est impératif de gagner au Liban. S’ils gagnent au Liban, ils pourront gagner dans d’autres pays du P-O. Mais si le Liban tombe dans le giron iranien, ce sera une catastrophe pour tout le monde arabe », a-t-il prédit. Comment compte-t-il lutter contre le Hezbollah et Amal ? Pour Ahmad el-Assaad, le Hezb est « le moteur », et Amal « s’est beaucoup affaibli ; il a été absorbé par le parti de Dieu ». Et d’ajouter : « Je saisis là l’occasion pour transmettre un message à Nabih Berry. Je sais très bien qu’il y a toujours eu des problèmes entre ma famille et le mouvement Amal. Je les ai surmontés, et j’espère que ce sera aussi le cas pour M. Berry. Parce qu’en fait, tout a changé. La situation au Liban a changé et les idées aussi », a-t-il relevé. Convaincu que le n° 2 de l’État « n’est pas tranquille » par rapport aux décisions qu’il prend, « peut-être se sent-il menacé s’il ne le fait pas », Ahmad el-Assaad a affirmé que le Liban « mérite de prendre des risques. Ma main est tendue », a-t-il dit. En outre, « conscient » de la difficulté de contrecarrer la puissance financière du Hezbollah avec « les moyens limités » dont il dispose, il indique que « la majorité chiite ne profite pas de la manne iranienne. Nous sommes capables de la faire bouger. Elle pourra changer la situation politique. Mais pour cela, elle doit voir la lumière au bout du tunnel. Cette lumière, c’est la loi électorale importante et nécessaire basée sur la proportionnelle. Je suis certain que nous aurons, au Sud et dans la Békaa, au moins 30 % du vote chiite », a-t-il espéré. Rien ne semble arrêter la trajectoire d’Ahmad el-Assaad. Il s’apprête à revenir aux États-Unis en mai prochain. Il sera accompagné d’une importante délégation de son parti et il espère qu’il sera reçu par Ban Ki-moon. Il rencontrera les personnalités politiques américaines et la diaspora libanaise, qui s’apprête à organiser trois événements de lever de fonds à New York, à Los Angeles et à Dallas.
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL

Ahmad el-Assaad se déclare le « nouveau guide de l’opposition chiite ». Fils de Kamel el-Assaad, ancien président du Parlement libanais, qui ne le soutient pas du tout, il appartient à une grande famille féodale du sud du Liban. Audacieux, il fonde en juillet 2007 le nouveau parti politique chiite, l’Option libanaise, composé d’hommes politiques chiites...