«Comme le Hezbollah, le général Aoun pense qu’il peut disposer d’un État à son compte, et ce n’est pas la première fois qu’il nous le prouve. »
C’est en ces termes que le député Fouad el-Saad a réagi hier, au micro de la VDL, aux récents propos du chef du CPL, Michel Aoun, qui s’était autoqualifié de « patriarche politique des chrétiens ».
« Naturellement, chacun peut se présenter tel qu’il l’entend, sauf que l’État existe ; ils oublient tous qu’il y a un État et que, in fine, c’est l’État qui triomphe et qui s’impose », a-t-il martelé, assurant que les propos du député du Kesrouan sont totalement vides de sens au niveau chrétien. « On ne peut pas, de cette façon, agresser un État et vouloir prendre sa place, et, dans tous les cas, l’État libanais est à même de se préserver, l’armée est présente et mène à bien la mission qui est la sienne, et il en va de même pour les autres services sécuritaires », a-t-il ajouté, en réponse aux menaces de Michel Aoun contre le gouvernement, à qui le chef du CPL a prédit des mesures « bien plus dures que les tentes du centre-ville ». Pour Fouad el-Saad, « il y a en place un gouvernement légitime, dans le pur respect de la Constitution, contrairement à tout ce qu’a prétendu l’ancien chef de l’État Émile Lahoud, lorsqu’il nous a dit fort heureusement adieu » il y a trois jours.
« Dans tous les cas, ce n’est pas la première fois que le général Aoun fait tout cela ; il a toujours été très porté sur le populisme, très porté sur les rassemblements de femmes et d’enfants qui brandissent bien haut des banderoles à son intention, comme en 1988… En 1988, il était censé présider le gouvernement pendant trois jours, sauf qu’il l’a fait pendant deux ans, ce qui veut dire qu’il a été à l’origine d’un putsch blanc : il s’est emparé du pouvoir et de la décision, il a voulu la guerre et il l’a menée – d’ailleurs, il en a mené deux sans demander l’avis de quiconque », a rappelé Fouad el-Saad. « Il a lancé la guerre de libération puis la guerre dite d’élimination, et en cela, il se retrouve parfaitement avec le Hezbollah, qui décide quand mener la guerre de juillet, et quand négocier avec Israël et échanger avec lui les prisonniers. En résumé, le Hezbollah et Michel Aoun, l’un comme l’autre, établissent un État à leur propre compte », a conclu le député du bloc Joumblatt.
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«Comme le Hezbollah, le général Aoun pense qu’il peut disposer d’un État à son compte, et ce n’est pas la première fois qu’il nous le prouve. »
C’est en ces termes que le député Fouad el-Saad a réagi hier, au micro de la VDL, aux récents propos du chef du CPL, Michel Aoun, qui s’était autoqualifié de « patriarche politique des chrétiens ».
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