«Al-Qëda au Maghreb doit faire face à une situation difficile après les coups répétés portés...
Actualités - CHRONOLOGIE
Terrorisme - La Baqmi prône l’escalade du terrorisme urbain Al-Qaëda perd plusieurs de ses stratèges en Algérie suite à des opérations de l’armée
le 26 novembre 2007 à 00h00
Pressée par l’armée, la branche d’al-Qaëda au Maghreb islamique (Baqmi) a perdu depuis octobre plusieurs de ses stratèges, partisans d’une escalade du terrorisme urbain et d’une utilisation à grande échelle des kamikazes, mais n’est pas considérée comme définitivement à terre.
«Al-Qëda au Maghreb doit faire face à une situation difficile après les coups répétés portés par l’armée à son réseau de communication et à sa force opérationnelle, mais elle n’est pas finie pour autant », estime un expert algérien de l’antiterrorisme sous le couvert de l’anonymat. Le numéro 2 de cette organisation affiliée depuis septembre 2006 à la nébuleuse d’Oussama Ben Laden, Zobeir Harik, alias Sofiane Fassila, a été tué début octobre dans une embuscade de l’armée en Kabylie. Présenté comme un proche de l’« émir » de la Baqmi, Abdelmalek Droukdel, dit Abou Mossab Abdelaoudoud, Sofiane Fassila était l’architecte des attentats-suicide qui ont secoué l’Algérie depuis avril, selon des experts algériens du terrorisme. « Il apparaissait comme le véritable patron », de la branche maghrébine d’al-Qaëda, soulignent-ils.
Un mois plus tard, la Baqmi perdait son trésorier Abdelhamid Sadaoui, alias Abou el-Haythem, tué le 15 novembre, juste avant l’arrestation le 19, dans un refuge de l’un des principaux chefs de la région d’Alger, de Fateh Bouderbala, alias Abdelfatah Abou Bassir. Abdelhamid Sadaoui disposait d’un réseau étendu de collecte de fonds et s’appuyait sur un réseau logistique développé parmi les jeunes autour des mosquées. Abou Bassir avait pour sa part stocké 800 kg d’explosifs, des bombes et des détonateurs, qu’il destinait à des « attentats spectaculaires », selon des aveux cités par la police.
Les forces de sécurité, engagées depuis le début de l’année dans une série d’offensives contre les maquis, ont été appelées début octobre par le chef d’état-major de l’armée, le général Salah Gaïd, à « plus de fermeté contre les groupes terroristes » et à « combattre ce phénomène nouveau des kamikazes ». Selon le quotidien al-Khabar, le général s’exprimait lors d’une réunion du Haut Conseil de sécurité, au cours de laquelle le président Abdelaziz Bouteflika avait déclaré : « l’armée a obtenu les armes et les moyens nécessaires, il lui est demandé maintenant d’éradiquer le terrorisme. »
Ce changement de stratégie est intervenu à la suite d’une multiplication d’attentats-suicide depuis avril, dont l’un visait le cortège présidentiel à Batna, le 6 septembre.
Les chefs islamistes éliminés prônaient le recours aux kamikazes à grande échelle, un mode opératoire récemment introduit en Algérie par al-Qaëda. Selon les spécialistes algériens, ils faisaient partie du groupe dit de Lakhdaria, formé de maquisards endurcis, qui rejettent la politique de réconciliation nationale accordant le « pardon » aux islamistes contre leur reddition. Le groupe a à son actif plusieurs attaques-suicide. Dans un entretien au quotidien al-Khabar, le 15 novembre, Louis Caprioli, ex-numéro trois de la Direction de la surveillance du territoire (DST) en France, avait estimé que l’armée algérienne était sur le « chemin de la victoire ». « al-Qaëda au Maghreb a faibli. Ses groupes, qui étaient répartis dans toutes les régions, sont aujourd’hui concentrés dans des régions précises et confrontés périodiquement aux opérations de l’armée », avait-il indiqué.
Pressée par l’armée, la branche d’al-Qaëda au Maghreb islamique (Baqmi) a perdu depuis octobre plusieurs de ses stratèges, partisans d’une escalade du terrorisme urbain et d’une utilisation à grande échelle des kamikazes, mais n’est pas considérée comme définitivement à terre.
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