Le commandement américain en Irak a accusé samedi « les groupes spéciaux », cellules clandestines soutenues par l’Iran, d’être responsables d’un attentat qui a fait 13 tués la veille dans le centre de Bagdad, et d’avoir cherché à le camoufler en opération d’el-Qaëda. « Nous n’avons pas de preuve que le gouvernement iranien a ordonné cette attaque », a toutefois déclaré le porte-parole adjoint de la Force multinationale en Irak, sous commandement américain. L’Iran assure de son côté que la présence militaire américaine dans le pays est à l’origine de la violence. Parallèlement, au moins douze personnes ont été tuées dans des attentats à la bombe hier à Bagdad, ont indiqué des responsables des services irakiens de sécurité. Une voiture piégée a explosé dans un quartier du nord de la ville, où se situe notamment le ministère de la Santé, a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée irakienne à Bagdad, le général Qasim Atta. Une bombe a également explosé au passage de camions transportant des murs de protection en béton dans le sud-est de Bagdad, tuant deux personnes et faisant six blessés, selon des sources de sécurité. Un troisième incident a fait un mort et huit blessés, dont six policiers. Dans ce contexte de violence, une fosse commune, contenant une trentaine de corps datant de la guerre Iran-Irak, dont ceux de soldats iraniens, a été découverte près de la ville de Bassora, dans le sud de l’Irak, a indiqué une source au sein des services de sécurité. Une équipe d’une organisation locale des droits de l’homme s’est rendue sur place.