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Israéliens et Palestiniens échouent à s’entendre sur une plate-forme commune Les pays arabes annoncent leur participation au niveau ministériel à la réunion d’Annapolis
le 24 novembre 2007 à 00h00
L’Arabie saoudite, tenante d’une ligne dure contre Israël, et les autres pays arabes réunis hier au Caire ont annoncé leur participation au niveau ministériel à la réunion d’Annapolis du 27 novembre destinée à relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le président palestinien Mahmoud Abbas a par contre confirmé au Caire que Palestiniens et Israéliens avaient échoué à s’entendre au préalable sur une plate-forme commune à présenter à Annapolis.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a indiqué que l’Arabie saoudite, qui, comme d’autres pays arabes, s’interrogeait sur sa participation de peur que la réunion n’ait aucun résultat tangible, serait bien présente, comme les autres pays arabes. Cette participation représente une victoire diplomatique pour Washington : Ryad n’a jamais reconnu Israël et aucun haut responsable saoudien n’a jamais discuté en public avec des responsables du gouvernement israélien, même si Saoudiens et Israéliens siègent ensemble à l’ONU. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a reconnu lui-même au Caire que son pays était réticent à l’idée de se rendre à Annapolis et avait uniquement accepté pour ne pas rompre le consensus arabe. « Nous n’y allons pas dans le but de serrer des mains ou pour une débauche d’émotions (...). Nous sommes là uniquement pour obtenir une paix qui préserve les intérêts arabes, et les terres palestiniennes, syriennes et libanaises », a prévenu le ministre saoudien.
Les pays arabes « ont accepté l’invitation à participer au niveau ministériel à la conférence d’Annapolis », indique le communiqué final de la réunion, sans mentionner les pays qui seront présents comme la Syrie.
La Syrie réserve sa réponse
Damas, adversaire de longue date de l’État hébreu, a annoncé hier que les États-Unis avaient accepté d’inscrire la question du Golan à l’ordre du jour d’Annapolis, mais en ajoutant qu’il déciderait de sa participation éventuelle lorsqu’il recevrait le programme des discussions. « Les États-Unis ont confirmé que le dossier syro-israélien serait intégré », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Walid Moallem, cité par l’agence syrienne de presse. « La Syrie décidera de participer ou non (à la réunion) à la lumière du programme qu’elle recevra. » Le gouvernement de Damas a indiqué à plusieurs reprises qu’il ne prendrait part aux discussions du Maryland que si le plateau du Golan, occupé depuis 1967 et annexé à Israël en 1981, figurait à l’ordre du jour.
La porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert s’est félicité pour sa part de « cette large participation » qui montre « le soutien des pays du Proche-Orient au processus de paix israélo-palestinien ».
Israéliens et Palestiniens, qui négociaient depuis des semaines, ont en revanche échoué à élaborer un « document conjoint » préalable, a indiqué aux pays arabes M. Abbas. « Malheureusement, nous n’avons pu nous accorder sur la formulation car chaque partie a son point de vue », a expliqué M. Abbas. Rien que sur le libellé du texte, les Palestiniens parlent de « document commun », alors qu’Israël préfère la formulation « déclaration commune ».
« Nous sommes devant une occasion historique. (...) Nous espérons nous retrouver ensemble à la conférence pour étudier tous les dossiers, le dossier israélo-palestinien, le dossier syro-israélien et le dossier libanais », a toutefois déclaré M. Abbas. Enfin, le département d’État américain a salué hier la décision des pays arabes, précisant que toutes les parties représentées à la réunion d’Annapolis pourront faire valoir des questions d’« intérêt national ».
L’Arabie saoudite, tenante d’une ligne dure contre Israël, et les autres pays arabes réunis hier au Caire ont annoncé leur participation au niveau ministériel à la réunion d’Annapolis du 27 novembre destinée à relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le président palestinien Mahmoud Abbas a par contre confirmé au Caire que Palestiniens et Israéliens avaient échoué à...
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