Alors que le mouvement de grève dans les transports entrait dans sa seconde semaine, des négociations se sont ouvertes hier entre les syndicats, le gouvernement et les entreprises. Ces négociations, qui pourraient durer un mois, ont eu lieu à la RATP et à la SNCF. Le climat des discussions a toutefois été alourdi en raison d’actes de sabotage perpétrés contre les quatre lignes de TGV partant de Paris. Des systèmes de signalisation et des câbles ont notamment été incendiés. Alors que la SNCF estimait que ces actions « sont le fait d’irréductibles qui font preuve d’une totale irresponsabilité », les syndicats ont condamné ces actes de malveillance. « Pour l’heure, il n’existe aucune preuve que ces actes soient le fait de grévistes ou même de cheminots. Nous appelons donc la direction à un minimum de prudence dans ses déclarations », a ajouté un syndicat du rail. Éric Woerth, ministre de la Fonction publique, a, pour sa part, vu dans ces sabotages « des actes de radicalisation et la preuve qu’on n’est plus sur le sujet, qu’on est dans l’idéologie ».