Mobilisation politico-diplomatique et engagement total aux côtés du Liban jusqu’à la dernière minute. Telle est la ligne suivie aussi bien à l’Élysée où le président Sarkozy n’a pas hésité à intervenir directement encore une fois hier dans la crise libanaise, qu’au Quai d’Orsay dont les services suivent minute par minute l’activité...
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Paris ne risque rien à dialoguer avec la Syrie, affirme le conseiller de Sarkozy Espoir mêlé d’inquiétude en France où la mobilisation pour le Liban s’intensifie
le 22 novembre 2007 à 00h00
PARIS, d’Élie MASBOUNGI
Mobilisation politico-diplomatique et engagement total aux côtés du Liban jusqu’à la dernière minute. Telle est la ligne suivie aussi bien à l’Élysée où le président Sarkozy n’a pas hésité à intervenir directement encore une fois hier dans la crise libanaise, qu’au Quai d’Orsay dont les services suivent minute par minute l’activité diplomatique menée sur le terrain par le ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner.
Une source diplomatique occidentale a qualifié l’initiative française d’« extrêmement intense », ajoutant qu’il n’est pas possible de parler d’une impasse au Liban dans la mesure où le report de la séance parlementaire électorale et la poursuite des contacts directs ou indirects entre les divers protagonistes « prouvent que l’espoir de règlement persiste et qu’une solution peut intervenir avant samedi », même si le tandem Berry-Hariri n’a pas pu s’entendre sur un candidat à la présidence.
Dans les milieux proches de l’Élysée et du Quai d’Orsay, on précise à cet égard que c’est justement pour cela que le président Sarkozy s’est entretenu par téléphone avec son homologue syrien, Bachar el-Assad, qui l’aurait assuré des bonnes intentions syriennes, et souligné que si la situation au Liban se complique, la responsabilité doit être attribuée aux politiciens chrétiens libanais.
Les responsables français restent inquiets face au danger et aux risques énormes au Liban si un nouveau président de la République n’était pas élu dans les délais, conformément à la Constitution.
Selon un diplomate arabe en poste à Paris, l’initiative française et les autres médiations occidentales et arabes ne se limitent pas à assurer l’élection présidentielle, mais portent sur un « package » comprenant la formation d’un gouvernement d’union nationale, des élections législatives anticipées sur base d’une nouvelle loi électorale, le dialogue avec le Hezbollah pour l’application des résolutions 1559 et 1701, les camps palestiniens, les relations avec la Syrie...
Ce diplomate rappelle qu’en cas d’échec de « l’initiative française de la dernière chance », le point de vue américain prévaudra « avec toute la rigidité qui le caractérise », ce qui entraînerait des réactions en chaîne d’une autre nature au Liban même et dans la région.
Sur un autre plan, le conseiller diplomatique du président français, Jean-David Levitte, a indiqué, lors d’une conférence de presse à Paris, que la France ne risque rien à dialoguer avec la Syrie pour tenter de résoudre la crise politique au Liban, et a choisi de le faire pour éviter que Damas ne soit tenté de bloquer le processus. « En l’ignorant, alors que nous avons un dialogue avec les autres pays de la région, nous risquions de conduire la Syrie, par ostracisme, à bloquer le processus » de désignation d’un président, a-t-il ajouté.
M. Levitte et le secrétaire général de la présidence française Claude Guéant ont été reçus au début du mois à Damas par le président Bachar el-Assad. M. Guéant se trouvait à nouveau mardi dans la capitale de l’ancienne puissance de tutelle au Liban.
« Tout cela donne le sentiment qu’il y a actuellement, et je le dis avec beaucoup de prudence, une convergence d’efforts pour aider les forces libanaises à trouver par elles-mêmes l’homme qui peut représenter la nation libanaise par-delà les partis politiques », a déclaré M. Levitte.
PARIS, d’Élie MASBOUNGI
Mobilisation politico-diplomatique et engagement total aux côtés du Liban jusqu’à la dernière minute. Telle est la ligne suivie aussi bien à l’Élysée où le président Sarkozy n’a pas hésité à intervenir directement encore une fois hier dans la crise libanaise, qu’au Quai d’Orsay dont les services suivent minute par minute l’activité...
Mobilisation politico-diplomatique et engagement total aux côtés du Liban jusqu’à la dernière minute. Telle est la ligne suivie aussi bien à l’Élysée où le président Sarkozy n’a pas hésité à intervenir directement encore une fois hier dans la crise libanaise, qu’au Quai d’Orsay dont les services suivent minute par minute l’activité...
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