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Ban Ki-moon à « L’Orient-Le Jour » : Il est temps que les dirigeants libanais placent l’intérêt du pays avant le leur New York de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Par ZEHIL Sylviane, le 20 novembre 2007 à 00h00
Après son périple qui l’a mené dans plusieurs pays des cinq continents, dont notamment le Liban, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré hier (lundi) à la presse : « Lors de ma visite au Liban, j’ai essayé de faire de mon mieux, en rendant visite à un grand nombre de leaders politiques de différents bords, notamment le président de la Chambre, Nabih Berry, le député et chef de la majorité, Saad Hariri, le Premier ministre Fouad Siniora, le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir, les leaders religieux de la communauté chrétienne et aussi le Hezbollah. Je les ai exhortés à élire un nouveau président, en accord avec les procédures constitutionnelles dans les délais prévus et en dehors de toute interférence ou influence étrangère. C’est aussi la base de la légitimité internationale. Je leur ai dit que les Nations unies soutiendront tout président qui serait élu sur la base (consensuelle) la plus étendue possible et qui serait fortement engagé envers la légitimité internationale. Et il jouira du soutien des Nations unies. En ce moment, je suis encore préoccupé du fait que les parties n’aient pas été en mesure de se mettre d’accord sur un candidat de consensus. De nombreux pays y travaillent d’arrache-pied, y compris les Nations unies. Il est temps que les dirigeants libanais placent l’intérêt du pays avant le leur ou celui de leurs groupes », a déclaré le secrétaire général.
Prié par L’Orient-Le Jour de dire s’il était optimiste concernant l’élection d’un nouveau président malgré les informations au sujet d’un report éventuel de la réunion du Parlement, prévue mercredi, faute de consensus, Ban Ki-moon a simplement refusé de « définir en ce moment son évaluation de la situation ». Il a tout simplement rappelé qu’il était « plus prudemment optimiste que je ne l’étais il y a une semaine ». « Avec le soutien fort de la communauté internationale et l’engagement fort du président Berry et du député Saad Hariri, je pense que si ces deux dirigeants travaillent ensemble, ils pourront trouver une solution commune qui soit acceptable par tout le peuple libanais », a déclaré Ban Ki-moon. « Mais je sais qu’il existe certains autres obstacles. Mes entretiens avec les leaders de l’opposition n’étaient pas tout à fait encourageants. Mais en même temps, avec toutes ces négociations et compromis politiques qui ont lieu, le temps presse maintenant. Il faut que le peuple libanais finisse par se mettre d’accord sur un nouveau candidat présidentiel. »
Répondant à une question sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas rencontrer le président Émile Lahoud et le général Michel Aoun, Ban Ki-moon a indiqué : «Tout d’abord, ma visite a été organisée de manière très rapide. Elle n’était pas officielle. Je pensais qu’il était nécessaire de rencontrer les acteurs engagés dans le processus de l’élection présidentielle. En ce qui concerne le général Aoun, nous avons convenu de discuter par téléphone pour des raisons sécuritaires qui le préoccupaient. C’était donc d’un commun accord. J’ai eu une très bonne conversation téléphonique avec le général Aoun. » Le secrétaire général s’exprimait devant la presse à l’issue du déjeuner de travail organisé par le représentant de la Ligue arabe auprès de l’ONU, Yehya Mahmassani, en présence des représentants permanents auprès de l’ONU des pays membres de la Ligue arabe, des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’ex-envoyé spécial au Moyen-Orient, le diplomate Christopher Ross.
Après son périple qui l’a mené dans plusieurs pays des cinq continents, dont notamment le Liban, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré hier (lundi) à la presse : « Lors de ma visite au Liban, j’ai essayé de faire de mon mieux, en rendant visite à un grand nombre de leaders politiques de différents bords, notamment le président de la Chambre, Nabih Berry, le député et chef de la majorité, Saad Hariri, le Premier ministre Fouad Siniora, le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir, les leaders religieux de la communauté chrétienne et aussi le Hezbollah. Je les ai exhortés à élire un nouveau président, en accord avec les procédures constitutionnelles dans les délais prévus et en dehors de toute interférence ou influence étrangère. C’est aussi la base de la légitimité internationale. Je leur...