Attendu mardi soir, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, est arrivé hier au Liban en provenance de Jérusalem, deux jours plus tôt que prévu. Il a affirmé à son arrivée à l’aéroport que « les alliances ont été peut-être bouleversées, ajoutant que certains changements sont survenus au niveau des alliances imprévues, et ces changements doivent être pris en considération, et pas seulement par moi. Ce n’est pas la France qui organise l’élection présidentielle, mais il est utile d’écouter nos amis de toutes les communautés ». M. Kouchner a affirmé qu’il restera au Liban jusqu’au 23 novembre, date de la fin du mandat du président Lahoud et date-limite de la période constitutionnelle au cours de laquelle un nouveau président doit être élu. « Je me suis rendu compte qu’arriver à la dernière minute serait insuffisant et que le Liban mérite plus, même si cela doit être aux dépens de mon repos personnel et de ma vie de famille », a encore affirmé le ministre français. À bord de l’avion qui le conduisait au Liban, M. Kouchner avait affirmé avoir « moins confiance » en la possibilité d’un accord sur le nom du prochain président. « Il y a une situation nouvelle, j’ai moins confiance maintenant. C’est plus compliqué », a dit M. Kouchner, qui parlait à des journalistes. Le ministre français a également évoqué « la brisure du camp chrétien ».