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Nucléaire - Washington considère que Téhéran « continue à défier » le monde et demande une nouvelle série de sanctions L’Iran a fait des progrès « substantiels mais insuffisants », estime l’AIEA

L’Iran a fait des « progrès substantiels », en révélant la nature et l’étendue de son programme nucléaire controversé, mais cela reste insuffisant, notamment sur l’enrichissement de l’uranium poursuivi par Téhéran, a souligné un responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) lors de la publication d’un rapport crucial hier. «Si nous demandons si le verre est à moitié plein ou à moitié vide, alors le verre est à moitié plein », a indiqué un haut responsable de l’ONU sous couvert d’anonymat. Selon le rapport de l’AIEA, dont l’AFP a obtenu une copie à Vienne, l’Iran a fourni « suffisamment d’accès à des individus, a répondu dans les temps aux questions et a fourni des clarifications sur les problèmes soulevés », dans le contexte du programme de travail convenu entre Téhéran et l’AIEA en août. « Cependant sa coopération a été plutôt réactive que dynamique », a estimé l’AIEA, qui a regretté que Téhéran ne prenne pas suffisamment d’initiatives. L’Agence déplore notamment le refus des Iraniens de geler leurs opérations d’enrichissement de l’uranium, pourtant expressément demandé par l’ONU. La semaine dernière, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé avoir atteint le cap de 3 000 centrifugeuses capables d’enrichir l’uranium. Ce chiffre est suffisant, selon les scientifiques, pour produire, dans des conditions idéales, suffisamment d’uranium enrichi pendant un an pour fabriquer une bombe atomique. Selon Téhéran, l’uranium enrichi sert de combustible aux centrales nucléaires uniquement. « 3 000 centrifugeuses tournent », a confirmé le responsable de l’ONU, « il y a une semaine toutes les machines étaient opérationnelles ». Aussi, dans son rapport, l’AIEA a-t-elle une nouvelle fois pressé l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium, en signe de bonne volonté de sa part. M. Baradei insiste ainsi auprès de l’Iran pour « mettre en œuvre toutes les mesures permettant de rétablir la confiance exigées par le Conseil de sécurité (de l’ONU), y compris le gel de toutes les activités liées à l’enrichissement de l’uranium », selon le rapport. Avertissement de Téhéran Ce rapport ainsi que celui attendu courant novembre du haut représentant de la diplomatie de l’Union européenne, l’Espagnol Javier Solana, sont cruciaux dans la décision éventuelle du Conseil de sécurité visant à imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran. Le négociateur sur le nucléaire iranien, Saïd Jalili, a immédiatement averti que toute nouvelle résolution de l’ONU imposant des sanctions supplémentaires à Téhéran aurait des répercussions sur « sa coopération avec l’AIEA ». Si les membres du Conseil de sécurité « adoptent une nouvelle résolution, cela influencera les modalités de la coopération avec l’AIEA », a-t-il déclaré. Selon M. Jalili, « les accusations, sur le fait que les activités nucléaires iraniennes ont un objectif militaire et sont détournées, sont fausses et le rapport en a apporté la preuve ». Washington a réagi en demandant à l’ONU une nouvelle série de sanctions, en estimant que le rapport prouvait que l’Iran « continue à défier » le monde sur son programme nucléaire. « Le rapport prouve que la coopération de l’Iran avec l’AIEA reste sélective et incomplète », a noté l’ambassadeur américain auprès de l’Agence, Gregory Schulte, soulignant cependant que « la diplomatie restait la voie préférée » pour résoudre le problème. Si l’Iran acceptait de suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium, cela pourrait ouvrir la voie « à un accord négocié qui donnerait accès à l’Iran à l’énergie nucléaire tout en rassurant le monde sur ses intentions pacifiques », a-t-il précisé. À Londres, le Foreign Office a estimé que l’Iran devait faire davantage s’il ne veut pas se voir imposer de nouvelles sanctions.
L’Iran a fait des « progrès substantiels », en révélant la nature et l’étendue de son programme nucléaire controversé, mais cela reste insuffisant, notamment sur l’enrichissement de l’uranium poursuivi par Téhéran, a souligné un responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) lors de la publication d’un rapport crucial hier.
«Si nous demandons si...