Toutes les parties de la majorité ont réaffirmé hier qu’elles penchaient davantage...
Actualités - CHRONOLOGIE
Le Hezbollah s’en prend aux États-Unis La majorité insiste sur le consensus, mais n’exclut pas une élection à la « majorité plus un »
le 14 novembre 2007 à 00h00
Les réactions au discours incendiaire du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dimanche dernier, se sont succédé hier du côté de la majorité, alors que du côté de l’opposition, les différents pôles ont continué d’appuyer l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berry.
Toutes les parties de la majorité ont réaffirmé hier qu’elles penchaient davantage en faveur du consensus et que l’élection du président avec un quorum à la majorité absolue ne constituerait que l’ultime porte de sortie.
Le député membre de la Gauche démocratique, Élias Atallah, a souligné ainsi les efforts tous azimuts qui sont en train d’être fournis afin de trouver une solution à la crise. « Il existe une insistance de la part des responsables à trouver des solutions à la crise en dépit des préjudices causés par le discours de (Hassan) Nasrallah, qui a d’ailleurs failli remettre en question toutes les initiatives », a souligné M. Atallah.
De son côté, le député de Tripoli, Misbah Ahdab, a indiqué que la majorité élirait le président de la République « à la moitié plus un si on ne parvenait pas à un consensus véritable ». Cette démarche est « nécessaire », a relevé M. Ahdab, avant d’ajouter que le fait de « rentrer dans le jeu des noms est une fausse démarche, car le problème n’est pas un problème de noms », même si « les initiatives en cours sont sérieuses ».
Pour Farès Souhaid, en revanche, « l’harmonie politique qui prévaut entre (Michel) Aoun et (Hassan) Nasrallah tend à faire imploser l’initiative française ». M. Souhaid a en outre confirmé la détermination du 14 Mars à élire un président, même si un consensus n’est pas trouvé.
Le député membre du bloc des Forces libanaises, Antoine Zahra, a estimé pour sa part que « la date du 21 novembre devrait être la dernière chance, la date à laquelle un président sera élu pour le Liban et les Libanais ».
Le mufti Mohammad Ali Jouzou a affirmé de son côté que le président de la Chambre est en train d’« exécuter le plan syrien dans sa totalité ». Pour le mufti sunnite, le consensus est « un slogan faussé qui est en train d’être instrumentalisé par l’opposition ». De plus, a ajouté le mufti, si « Nabih Berry voulait réellement le consensus, il aurait ouvert le Parlement ».
Le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, a fait part de son inquiétude devant un éventuel vide institutionnel, « ce qui pourrait se répercuter négativement sur les institutions et sur la formule du pouvoir ».
Du côté de la communauté chiite, le Courant chiite libre a fait savoir que le Hezbollah « tend à torpiller l’échéance présidentielle » et a fait assumer à Hassan Nasrallah « la responsabilité de ce qui se passera au Liban » si l’élection présidentielle n’a pas lieu en temps voulu.
Hezbollah : contre les USA, mais pour un consensus
Le député membre du Bloc du changement et de la réforme, Nabil Nicolas, a relevé hier que « les propos de Nasrallah ne présentent rien de nouveau, ils ont uniquement pour but de trancher la polémique actuelle ».
Du côté du Hezbollah, le député Hussein Hajj Hassan a souhaité que « la situation ne s’oriente pas vers l’escalade ou l’effondrement », tout en assurant que l’opposition « va faciliter, dans les prochains jours, la mission des médiateurs afin de parvenir à un consensus » sur le dossier de la présidentielle.
M. Hajj Hassan a d’autre part accusé les États-Unis de saboter l’échéance présidentielle. Le responsable des relations extérieures du Hezbollah, Nawaf Moussaoui, a relevé que l’obstacle principal restait « l’Administration américaine » qui essaie, par le biais de ses « collaborateurs » au Liban, de venir à bout de « la Résistance et son symbole ». Même son de cloche du côté du responsable de la Békaa du Hezb, Mohammad Yaghi, qui a souligné que « l’attaque qui vise Hassan Nasrallah est d’inspiration américaine », mais qu’en dépit de cela, le Hezbollah continuait de « saluer toute initiative de consensus ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdelamir Kabalan, a souligné quant à lui que Hassan Nasrallah « n’a pas dépassé les limites » dans son discours prononcé dimanche dernier. « Il n’a agressé personne », a insisté cheikh Kabalan, avant d’ajouter qu’il était important d’agir « de manière responsable et de ne pas laisser Israël ou ses collaborateurs » tirer profit de la situation.
Les réactions au discours incendiaire du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dimanche dernier, se sont succédé hier du côté de la majorité, alors que du côté de l’opposition, les différents pôles ont continué d’appuyer l’initiative du président de la Chambre, Nabih Berry.
Toutes les parties de la majorité ont réaffirmé hier qu’elles penchaient davantage...
Toutes les parties de la majorité ont réaffirmé hier qu’elles penchaient davantage...
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