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ÉNERGIE - Les cours se replient à New York et à Londres Les prix élevés du pétrole ont commencé à freiner la demande mondiale, selon l’AIE
le 14 novembre 2007 à 00h00
Les cours du pétrole continuaient de se replier hier sur le marché new-yorkais et à Londres le baril est retombé sous la barre des 90 dollars. Lundi déjà, les cours avaient lâché entre un et deux dollars à New York et à Londres, à cause notamment de spéculations sur une éventuelle hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de mauvaises performances sur les marchés boursiers. Cette tendance à la baisse a été alimentée hier par le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui juge que les prix élevés du pétrole commencent à peser sur la demande mondiale.
« Des signes forts démontrent que les prix élevés (du pétrole) pèsent sur la demande, ce qui, combiné à une hausse de la production en provenance d’Arabie saoudite, du Nigeria et d’Irak, a empêché les prix de monter plus haut », estime l’AIE, qui dépend de l’OCDE et défend les intérêts des pays consommateurs.
Dans son rapport mensuel paru hier, elle revoit à la baisse d’un demi-million de barils par jour (mbj) son estimation de croissance de la demande mondiale pour le quatrième trimestre et table désormais sur une demande de 85,7 mbj pour 2007 et 87,7 mbj pour 2008.
L’envolée des prix de l’or noir affecte non seulement la demande mais l’économie des pays consommateurs, souligne l’AIE.
Elle met ainsi les pays producteurs d’or noir en garde contre un cercle vicieux, à quelques jours du troisième sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), samedi et dimanche à Ryad.
Il est toutefois « peu probable que les prix élevés altèrent la tendance de la demande en Chine », tout comme au Moyen-Orient, nuance l’AIE.
Par ailleurs, elle note une nette augmentation (+1,4 mbj) de l’offre mondiale au mois d’octobre, alors que « les interruptions de production dans les pays hors OPEP ont diminué et que les livraisons en provenance de l’OPEP ont augmenté » (+410 000 barils par jour à 31,17 mbj).
L’OPEP a donc commencé à mettre en œuvre la hausse de production décidée le 11 septembre avant la date prévue, c’est-à-dire le 1er novembre, même si la moitié de cette hausse est venue de l’Irak et de l’Angola, non soumis aux quotas.
Les dix membres obéissant au système des quotas avaient décidé d’augmenter leur production de 0,5 mbj à 27,25 mbj à partir du 1er novembre, et celle-ci atteignait déjà 27,15 mbj dès octobre, constate l’AIE.
L’AIE demande au cartel de pomper 900 000 barils par jour de plus pour équilibrer le marché au quatrième trimestre, soit 32 mbj. Ce niveau est toutefois en légère baisse par rapport aux 32,5 mbj que l’AIE demandait encore le mois dernier.
« Nous sommes heureux de constater que l’offre a augmenté mais nous avons besoin de plus de pétrole pour l’hiver », pour éviter une plus forte baisse des stocks et une plus forte hausse des prix, a commenté David Fyfe, analyste de l’AIE, interrogé par l’AFP.
Les stocks de l’OCDE ont baissé de 29 mbj le mois dernier même s’ils restent « dans la moyenne sur cinq ans ». Au Japon, ils sont au « plus bas depuis 20 ans ».
L’Agence n’attend toutefois pas de décision lors du sommet de Ryad. « Un changement formel des niveaux de production pourrait devoir attendre jusqu’à la réunion ministérielle d’Abou Dhabi le 5 décembre », souligne-t-elle.
Les cours du pétrole continuaient de se replier hier sur le marché new-yorkais et à Londres le baril est retombé sous la barre des 90 dollars. Lundi déjà, les cours avaient lâché entre un et deux dollars à New York et à Londres, à cause notamment de spéculations sur une éventuelle hausse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de mauvaises...
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