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POÉSIE - Elle a présenté son bookleg « Ombre » au théâtre Océan Nord à Bruxelles Michèle Gharios, ou la fureur d’écrire

Depuis qu’elle a invité l’écriture à venir s’installer chez elle, l’univers de Michèle Gharios se peuple de récits, de nouvelles et de poèmes. Pour sa dernière performance réalisée à Bruxelles, la jeune auteure a présenté son bookleg « Ombre ». Une manière à elle de ranimer le feu qui couve sous la cendre du cercle des poètes... non disparus. Les mots ne lui sont pas étrangers. Dans leur alliance ou mésalliance, ils lui sont même très familiers. Michèle Gharios a appris à les domestiquer depuis son enfance et sans vouloir faire cliché, dira-t-on, sur les bancs du lycée. Plus tard, en 2004, ayant participé à un concours de nouvelles organisé par le Forum Femmes Méditerranée, elle gagne le prix d’excellence pour le Liban. Pour elle, l’année 2004 sera placée sous le signe de la poésie puisqu’elle publie, chez Dar an-Nahar, Apartheid, un recueil qui va lui valoir l’appréciation du public. En 2007, c’est son récit, Le balcon de mon enfance, qui s’impose chez Naaman (maison d’édition pour la culture) avec un prix pour la créativité. Mais Gharios ne s’arrête pas là. Sachant allier son statut de mère à sa plume prolifique, l’auteure ne cesse d’explorer les différents moyens pour véhiculer sa pensée. Une poésie vivante En octobre 2007, une nouvelle occasion se présente à elle comme une fenêtre ouverte. Ayant achevé son dernier récit poétique, elle entre en contact avec la maison d’édition belge Maelström, qui l’invite à Bruxelles pour présenter cette œuvre bookleg. « Une expérience enrichissante, dit Michèle Gharios, car la rencontre avec d’autres auteurs ne peut que nourrir mon travail. » Mais qu’est-ce qu’un bookleg au juste ? Faisant référence au bootleg musical, il s’agit d’un livret de poésie dont la formule casse avec l’image de l’édition classique. Pris dans son sens étymologique (de « book », qui veut dire livre, et « leg », qui signifie jambe), le bookleg serait in extenso un livre à jambe ou un livre qui marche. Qualifié de livret de performance ou de non-livre, l’objectif de l’ouvrage est de ranimer la poésie et de la rendre vivante, non de l’enterrer dans une bibliothèque entre grimoires ou autres ouvrages poussiéreux. « En lisant le bookleg devant le public, un lien se crée entre la salle et l’auteur, confie Gharios, et l’œuvre marche et vibre instantanément et en direct. » Et de poursuivre. « Lorsque j’ai achevé l’écriture de mon bookleg, je suis entrée en contact avec Virginie Ducolombier, écrivain et illustratrice, qui a su très vite cerner l’atmosphère de mon texte. Elle l’a donc étayé avec des dessins qui ont par la suite été projetés d’une manière synchronisée. Enfin, j’ai choisi une musique que j’ai réussi à adapter à mes mots en réalisant quelques incursions. » Comment une personne envahie par les idées noires sombre dans la solitude et ne ressuscitera que par l’intervention d’un autre élément féminin qui n’est autre que son ombre, tel est le sujet de ce bookleg. Ombre est un texte sombre qui aborde le thème de l’angoisse, mais qui se termine par une note finale pleine d’espoir. Une note que finit par ajouter, en toute harmonie, Michèle Gharios. Colette KHALAF
Depuis qu’elle a invité l’écriture à venir s’installer chez elle, l’univers de Michèle Gharios se peuple de récits, de nouvelles et de poèmes. Pour sa dernière performance réalisée à Bruxelles, la jeune auteure a présenté son bookleg « Ombre ». Une manière à elle de ranimer le feu qui couve sous la cendre du cercle des poètes... non disparus.
Les mots ne lui sont pas...