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En démocratie, « les présidents peuvent être élus à la majorité », souligne Khalilzad Le Conseil de sécurité insiste pour des élections libres et sans ingérences étrangères NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Par ZEHIL Sylviane, le 06 novembre 2007 à 00h00
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé hier matin une élection présidentielle libre et équitable au Liban, sans ingérences étrangères. Le Conseil s’est réuni en consultations privées pour entendre l’exposé de Terjé Roed-Larsen, émissaire spécial pour l’application de la résolution 1559, et débattre du sixième rapport semestriel du secrétaire général sur l’application de cette résolution. À l’issue des discussions, une déclaration à la presse a été lue par le président du Conseil, Marty M. Natalegawa, représentant de l’Indonésie, dont le pays occupe la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de novembre. Voici le texte de cette déclaration : « Les membres du Conseil de sécurité réaffirment et accueillent le sixième rapport semestriel du secrétaire général sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité. Ils réaffirment leur soutien ferme à l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance du Liban dans ses frontières internationalement reconnues, et sous l’autorité unique et exclusive du gouvernement du Liban. Ils appellent à la nécessité de la tenue d’une élection présidentielle libre et équitable selon les règles constitutionnelles libanaises, et sans interférences ou influences étrangères. Ils réaffirment l’appel à toutes les parties à un dialogue national. Les membres du Conseil de sécurité réaffirment leur soutien ferme au secrétaire général et à son envoyé spécial dans leurs efforts pour faciliter l’application de la résolution 1559 de 2004. »
Khalilzad
À l’issue des consultations, le représentant des États-Unis auprès de l’ONU, Zalmay Khalilzad, a déclaré à la presse que son pays soutient les éléments-clés exprimés dans le rapport du secrétaire général de l’ONU. L’ambassadeur US a mis l’accent sur « la nécessité d’une élection présidentielle conforme aux règles et délais constitutionnels, sans ingérences ni influences étrangères ». « En démocratie, le président peut être élu à la majorité. Nous espérons que, dans ce processus, le nouveau président sera élu sans interférence aucune », a-t-il souligné. Partageant la préoccupation du secrétaire général selon laquelle le président Émile Lahoud risquerait de ne pas partir, comme il devrait le faire, le 23 novembre à minuit, date-butoir de la fin de son mandat, et qu’un nouveau gouvernement soit formé, l’ambassadeur américain a déclaré que « ces résultats seraient inacceptables pour la communauté internationale ». « L’élection présidentielle doit être équitable, libre et se tenir dans les délais prévus. Car l’avenir du Liban est important pour les Libanais et aussi pour la région », a-t-il dit. « Certains parlent d’un président consensuel, d’autres de majorité, j’exprime les vues de nombreuses démocraties qui disent que le président pourrait être élu à la majorité. La Constitution au Liban le permet », a-t-il ajouté. Prié par L’Orient-Le Jour de donner son avis sur la question des armements qui transitent vers le Liban, Zalmay Khalilzad a laissé entendre que « tout effort qui déstabilise le Liban provenant de n’importe quel État ou parti régional doit être condamné. Le rapport fait état d’évidences sur des armes qui traversent la frontière et aussi d’informations dérangeantes provenant du Premier ministre du Liban (Fouad Siniora) au sujet du soutien apporté au groupe armé Fateh el-Islam. De nombreux membres ont salué les efforts déployés par l’armée libanaise pour contrôler la situation. La résolution 1559 et les autres résolutions appellent au désarmement des milices et les armes doivent être remises au gouvernement libanais élu », a-t-il rappelé.
Roed-Larsen
« Tous les membres du Conseil sont conscients de l’importance d’organiser l’élection présidentielle libanaise dans les délais constitutionnels », a rappelé à son tour Terjé Roed-Larsen. « Car s’il n’y a pas d’élection présidentielle, le Liban risque de se retrouver avec soit une vacance constitutionnelle du pouvoir, soit la formation de deux gouvernements rivaux dont chacun contesterait la légitimité constitutionnelle de l’autre. Ce ne serait pas une bonne nouvelle pour le Liban », a-t-il ajouté.
Prié par L’Orient-Le Jour de dire si le Conseil de sécurité a discuté de la lettre datée du 2 novembre adressée au secrétaire général et au président du Conseil par l’Iran « rejetant catégoriquement les allégations non fondées qui ont été évoquées dans le rapport sur l’application de la résolution 1559 », M. Roed-Larsen a laissé entendre que cette « question n’a pas été soulevée », mais il a souligné « qu’au cas où l’élection présidentielle n’a pas lieu, des développements néfastes risqueront de se produire. J’espère que tous les acteurs-clés agiront d’une manière responsable pour que l’élection se tienne ».
Mettant fin une fois pour toutes aux spéculations diverses, M. Roed-Larsen a « noté avec plaisir que les membres du Conseil de sécurité ont exprimé aujourd’hui (lundi) à travers la déclaration à la presse leur soutien ferme au secrétaire général et à son émissaire spécial pour l’application de la résolution 1559 ». Il a aussi déclaré qu’il poursuivait sa mission et son mandat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé hier matin une élection présidentielle libre et équitable au Liban, sans ingérences étrangères. Le Conseil s’est réuni en consultations privées pour entendre l’exposé de Terjé Roed-Larsen, émissaire spécial pour l’application de la résolution 1559, et débattre du sixième rapport semestriel du secrétaire général sur l’application de cette résolution. À l’issue des discussions, une déclaration à la presse a été lue par le président du Conseil, Marty M. Natalegawa, représentant de l’Indonésie, dont le pays occupe la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de novembre. Voici le texte de cette déclaration : « Les membres du Conseil de sécurité réaffirment et accueillent le sixième rapport semestriel du secrétaire général sur...